moria a écrit:il est impossible d'appréhender, de manière claire et précise, des prévisions de rendement.
Dur dur ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C’est bien ce que je pense, c’est trop opaque. Il est impossible d’y voir clair sans connaitre la structure du portefeuille, ni la politique d’investissement du gestionnaire à moyen et long terme.
Quelques infos supplémentaires.
Note aux lecteurs : malgré mes efforts, il m’est impossible de faire un compte rendu moins technique compte tenu de la complexité du sujet.
Les allergiques à la finance en général pourront toutefois lire avec profit le paragraphe « solvabilité II - quelles autres incidences » qui doit les concerner personnellement, et éventuellement le dernier paragraphe relatif à la Cour des Comptes.1) Baromètre 2012 de l'Epargne Vie cabinet Facts & FiguresSuite à votre lien proposé plus haut, moria, je me méfie des comptes-rendus parcellaires des journalistes mais je n’ai pas trouvé le rapport complet.
Par contre l’Argus de l’Assurance en a également tiré un article plus intéressant, je trouve.
Assurance vie :
52% de la collecte provient de 10% des ménages les plus aisés (18/2/2012)
L’étude montre « que 52% de la collecte brute annuelle (soit 68 Md€ sur 131 Md€) sont apportés par 10% des ménages les plus riches. Ces derniers détiennent la moitié des encours placés en assurance vie, soit 635 Md€ sur 1278 Md€ à fin 2010.
Cette clientèle se décompose en 2,7 millions de clients dits « patrimoniaux » (plus de 70 000 € de revenus et jusqu’à 2,5 M€ de patrimoine) ou « de gestion privée » (68 000 ménages disposant de plus de 2,5 M€ de patrimoine). »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]On est clairement dans le transfert de patrimoine défiscalisé ou au moindre mal fiscal.
2) Solvabilité IIC’est quoi ?Encore un machin de Bruxelles.
Je n’arrive pas à comprendre clairement ce décret européen voté en 2009 pour entrer en vigueur en octobre 2012 (puis semble-t-il intégré en deux temps, avec une première tranche début 2013 et une seconde, plus lourde, début 2014. )
Si son but est bien de définir la solvabilité des Assureurs européens, (un pendant aux banques), Ce qui est louable, il est bien difficile, comme d’habitude, de saisir les pensées des eurocrates.
Mais c’est surtout dans le but de construire un marché unique européen de l’assurance que Bruxelles pointe son nez.
Voila ce qu’en a traduit la FFSA. (Fédération Française des sociétés d'Asurances).
« Modifier les règles de solvabilité signifie modifier les stratégies d’investissement des entreprises d’assurances, qui investissent 1600 milliards d’euros dans l’économie, dont un peu plus de la moitié dans les entreprises. De grands équilibres peuvent être affectés par la réforme des normes de solvabilité.
Parce que la solvabilité dépend des actifs détenus par les assurances, elle dépend aussi directement des investissements qu’elles réalisent : achats d’obligations, d’actions, d’immobilier, etc.
En modifiant les règles de solvabilité des assurances, on influence les stratégies d’investissement des assures
La réforme Solvabilité 2 concerne donc l’économie dans sa globalité et les entreprises plus spécialement, par le biais de plus de 850 milliards d’euros investis par les assureurs dans les entreprises (actions, obligations), dont 23 milliards d’euros dans les PME.
Les assureurs sont aujourd’hui des financeurs centraux de l’économie et des entreprises françaises.
Ces équilibres risquent d’être remis en cause par la réforme et ses mesures d’application. “
Je résume la suite : en raison de ces règles prudentielles imposées, les assureurs seraient contraints de quitter en grande partie leurs positions en actions ce qui serait nuisible évidemment au bon développement des entreprises et en général au tissu productif français. A moins qu’ils soient en mesure d’augmenter considérablement leurs fonds propres.
J’ajoute personnellement que je me demande si ce n’est pas une manœuvre désespérée pour contraindre les assureurs à prendre en charge les obligations pourries des états européens dispendieux. (mais ce n’est que mon avis)
Quelles autres incidences.En plus se semer le désordre dans l’appui à l’économie comme on vient de le voir, la FFSA relève d’autres incidences impliquant directement le citoyen lambda à son insu.
La FFSA poursuit :
« Si les propositions de mesures d’application étaient retenues, Solvabilité 2 conduirait, d’une part, à une hausse des prix des assurances, d’autre part, à une baisse des rendements de l’épargne retraite.
Le prix des assurances augmenterait de 5 à 20 % en assurance dommages (par exemple dans le domaine de l’assurance construction ou des assurances responsabilité civile).
• Ils subiraient une hausse du prix de certaines assurances de la vie quotidienne (multirisque habitation, assurance automobile, etc.). Devant ces hausses de tarifs, beaucoup de Français modestes préfèreraient être moins protégés pour payer des primes d’assurance moins élevées.
• Le rendement de l’épargne retraite baisserait de 30 à 50 %, avec un impact sur le pouvoir d’achat des retraités. »[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Transcription en droit Français.La transcription en droit français est extrêmement technique, ce qui a conduit la direction du Trésor à préférer un processus par voie d'ordonnance à un projet de loi soumis au Parlement.
Les sociétés d’assurances craignent un retard dans cette transposition. « Les sociétés et les autorités de contrôle françaises se trouveraient alors dans une situation juridique inextricable », selon le Gema.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]3) La Cour des Comptes et l’assurance-vie.La Cour des comptes critique sévèrement la fiscalité de l'assurance vie (19/1/2012)
Comme cela ne suffit pas, la cour des comptes s’y met également selon un résumé de l’Argus des Assurances.
« Dans son rapport d’évaluation sur la « politique
publique en faveur de l’assurance vie », la Cour des comptes estime que l'action de l'Etat envers le placement favori des français doit encourager l’épargne à long terme plutôt que le financement de l’économie. Ce qui implique de revoir profondément la fiscalité de ce produit. »Elle constate que « 60% des obligations d’Etat qui constituent les contrats d’assurance vie concerne de la dette étrangère. « Moins de 10% des placements portent sur des titres –actions et obligations- d’entreprises non financières résidentes », ajoute la Cour qui observe qu’il serait plus « adéquat d’orienter l’action publique vers la satisfaction des besoins d’épargne à long terme des ménages, notamment au regard de la retraite ».
Le rapport note que « l'Etat est incapable aujourd'hui de savoir combien lui coûte précisément sa politique en faveur de l'assurance vie. «
la Cour prône de « rationaliser la dépense fiscale afin de mieux inciter à la détention dans la durée ». Il s'agit ainsi de « promouvoir une rémunération des contrats d'assurance vie différenciée selon la durée de détention ».
Les sages de la rue Cambon recommandent également de réaménager la dégressivité des taux de prélèvement forfaitaire libératoire en fonction de la durée moyenne de détention avec un barème sur 14 années de détention, ainsi que d'améliorer « la lisibilité et l'attractivité » des PERP.
Alors même qu'elle a jusqu'ici été relativement épargnée par les plans de rigueur, la Cour des comptes assure que « l'alourdissement des prélèvements fiscaux et sociaux n'a pas freiné dans le passé le développement rapide de l'assurance vie ».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Voilà encore des soucis en perspective. Sur la dernière affirmation la Cour va un peu vite en besogne : il y a encore quelques années, les rendements bruts absorbaient facilement les prélèvements sociaux. Hors ceux-ci ne cessent de croitre (3 hausses successives en 2011-2012) et les rendements baisser, Le rendement moyen net étant désormais à peine au niveau de l’inflation, voire en deçà, l’appétence pour ces produits risque de sa tarir très vite.
Quand on sait qui détient plus de 50% des actifs dans ces contrats (voir plus haut), il vaut mieux jouer la prudence si on ne veut pas relever des sorties massives de capitaux dans la balance de la Banque de France.
Il y a déjà de quoi calmer leur ardeur. Par exemple Boursorama (Société Générale) vient d' annoncer une collecte nette en assurance vie 2011 positive à 190 M€, mais en baisse de 32 % par rapport à son niveau de 2010.
ANNEXERapport de la Cour des Comptes 01/2012 "La politique en faveur de l'assurance vie"
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