Le fil de Mistinguette (3)

mistinguetteR a écrit:

ah, mais dans les ÉQUIPES de FOOT les beurres et les chocolats sont bien plus alléchants que la vanille

Oui. Surtout quand on aime l'odeur de la merde...

Comme ça, par hasard.
Et ça a donné le monde, les batraciens, les amibes, l'oxygène, le plancton, des bêtes et l'homme doué de raison. Ca s'est fait tout seul.

On croirait entendre ma mère, qui a 84 ans d'athéisme matérialiste forcené bien tassés.

Comme je ne sais pas ce qui vous hérisse à l'idée que derrière cet univers extraordinairement compliqué, si bien agencé, il n'y ait aucune intelligence suprême et transcendante, je suppose que dans le fond, comme tous les gnostiques, vous situez le divin ( donc la capacité créative) dans l'unvivers, dans la création ( à la suite de Spinoza qui flirtait avec les Roses-Croix). Vous avez une "religion" immanentiste ou cosmique, en parfait accord avec celle du nouvel ordre mondial.

Dans ma jeunesse je croyais cela moi aussi  (avec les profs, la fratrie, les camarades et les parents que j'avais, il n'y avait guère d'autre choix...le seul nom de Mgr Lefebvre les faisait sauter au plafond).

Très rapidement j'ai buté sur les limites de cette conception du monde, assez réduite.
Qui place le divin dans la création (sa capacité évolutive, donc  autocréatrice) va tout naturellement se mettre à croire dans les créatures, dans l'homme, dans un homme sans Dieu.

C'est la philo maçonnique en résumé. C'est les couronnes tressées à la sanglante Révolution française ( que j'ai fait l'erreur d'adorer) et à sa fameuse déclaration des droits de l'Homme....sans Dieu. L'homme se proclame Dieu, donc il devient un dieu pour soi ou pour autrui.....et c'est là que le drame historique ( totalitarismes) ou personnel ( toutes les ruptures, les problématiques narcissiques, les perversions, la pédophilie, les manipulations, les rituels sataniques, les Marc Dutroux....) commence.
L'homme "libéré" hurle  sa prétention à ne plus obéïr à Dieu ni à Ses lois, du coup il fait n'importe quoi et se justifie selon son pouvoir social et financier.

Jouissez au max, quitte à exploiter votre prochain, il n'a qu'à apprendre à se défendre tout seul, toute morale est relative ( c'est la "morale" sous jacente de tous les psys).
Déliaison sociale et morale du plus fort.Le "fort" d'un jour pouvant trouver plus fort que soi le lendemain, il n'y a plus aucune sécurité, aucun repère, aucun sens à la vie. Et l'on s'étonne du nombre de dépressions en Occident et des suicides des jeunes...

Et haro sur les victimes, les faibles, les enfants à naître ou les personnes "dépendantes affectivement", les personnes âgées, chômeurs, mourants, ceux qui ont cessé d'être rentables et autonomes, hop, une piquouze et à la morgue.
Quelques catégories soi-disant victimaires ( beaux barbus ou gays bogosses) tirerons leur épingle du jeu pour donner bonne conscience aux femmes "socialos"....le reste n'aura qu'à crever.

Je m'enfonçais dans ce trou noir moderne tant que l'idée d'un retour à la Foi me faisait peur, du fait que j'étais très imbibée depuis toute petite d'idées de gôche.
Et puis, vers la trentaine, comme cette femen repentie ( Marguerite Stern coautrice de "Transmania") j'ai compris que croire en Dieu, Lui obéïr, s'efforcer à plus d'altruisme, est non seulement raisonnable mais salvateur, pour soi, pour les autres, pour le lien avec eux, pour sa propre sanctification dans l'au-delà.

Pas mal en tous cas. Bon, allez zou, maintenant montez sur scène et jouez- nous ce texte en sketch.

mistinguetteR a écrit:

Florence67 a écrit:  au contact de la réalité brute, cessé d'y croire car dans la réalité, l'athéïsme nous vide de notre dignité.

Eh bien si cette entité invisible existe pourquoi reste t elle cacher dans le néant ? J ai la foi aveugle . ma divine  , allez dissipe mes  doutes  , si tu existes :  montre toi dévoile toi,  ,éblouis moi ,et  rayonne sur  la terre par ta présence
Alléluia

[/quote]

Vous mettez le doigt sur un problème constamment débattu et sans réponse...
"Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie" disait Blaise Pascal.

Nous sommes obligés de croire sans voir.
Mais est-il nécessaire de voir pour faire?
Le même Blaise Pascal disait de parier que Dieu existe, et de se comporter selon ses commandements.
S'il existe, très bien, on aura fait ce qu'il fallait.
S'il n'existe pas, on n'aura pas fait de mal.

Et au bout du compte, vivre dans une société respectant le commandement "Aimez-vous les uns les autres", n'est-ce pas mieux que de vivre dans une disant "il y a des supérieurs et des inférieurs" avec tout ce que cela implique ?

Florence67 a écrit:Pas mal en tous cas. Bon, allez zou, maintenant montez sur scène et jouez- nous ce texte en sketch.

Vous êtes indulgente, une fois de plus.

La saynète commence bien, mais finit mal.
Étonnant, ce désintérêt pour le savoir.
Et cette fixation sur le secondaire, voire l'insignifiant, le présentateur.

On s'en fiche de Julien Lepers.

Par contre, la grand-mère, on se demande comment elle ressentait le désintérêt de sa petite-fille.
Personnellement, je serais accablée.

Pas si nul que ça...Lepers incarne un peu la médiocrité médiatique. Miss se fout gentiment de sa fiole.
Elle n'est pas si indifférente qu'il parait à sa grand'mère puisqu'elle reconnait son talent.

D'autant que les supérieurs et les inférieurs sont loin d'être ceux qu'on croit.
Quand j'étais jeune j'ai bossé quelques années dans la chanson avec un petit pianiste au look androgyne qui se prenait pour un génie. Il jouait bien mais ce n'était pas non plus Glenn Gould. Il manipulait bien son monde, le rusé. Il se croyait sérieusement d'une essence supérieure.
Il me regardait de haut, en gosse de riche qui n'a jamais trimé ailleurs que sur les touches d'un instrument, parce que moi, pauvre intermittente fauchée, j'étais constamment obligée pour vivre de me taper des boulots ingrats ( style colonne de nettoyage au CHU, etc.)

Un jour il me sors que je ne dois pas mettre ces bas trop fins sur la scène, je lui dis "pourquoi?"
-On voit que tes genoux sont rouges, ma vieille, tes patrons te font-ils frotter le sol à quatre pattes?"
Entre autres amabilités...

Un jour j'ai eu la chance d'avoir une offre d'emploi comme aide ménagère chez une handicapée extraordinairement courageuse. Cette étudiante, victime du Thalidomide était née sans bras ni jambes avec des moignons à la place de pieds et de mains. Elle avait besoin d'une aide et circulait en fauteuil roulant. Elle réusisssait de brillantes études de psychologie et TOUTE LA CITE U défilait chez elle pour raconter ses malheurs, elle écoutait inlassablement. Patience, bienveillance, paroles d'encouragement, elle n'était jamais avare de bienfaits.
Mon pianiste avait beau être ZEBOGOSS et elle une handicapée, c'est elle que j'estime aujoud'hui supérieure.

mistinguetteR a écrit:

a quoi bon se bourrer le crâne de connaissances

Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre.

Florence67 a écrit:D'autant que les supérieurs et les inférieurs sont loin d'être ceux qu'on croit.

Votre récit est intéressant, mais ce n'est pas à cette sorte d'infériorité ou de supériorité que je pensais.
Il y a une allusion cachée...

Cependant, mutatis mutandis, ce récit pourrait illustrer mon propos.

Florence67 a écrit:Pas si nul que ça...Lepers incarne un peu la médiocrité médiatique. Miss se fout gentiment de sa fiole.
Elle n'est pas si indifférente qu'il parait à sa grand'mère puisqu'elle reconnait son talent.

J'espère que vous ne doutiez pas que je l'avais remarqué.

Et je répète que JLepers est secondaire. C'est un accessoire. Sa haute idée de lui-même est un peu risible, car il tient son savoir de ses fiches.

Quant à sa grand-mère, où ai-je dit que miss y était indifférente?
C'est un contre-sens.
J'en entends parler depuis plus de 15 ans, donc je sais.

Ce à quoi elle est indifférente, c'est au savoir de sa grand-mère.

En l'occurrence, ses éloges semblent de commande, affectés, puisqu'en vérité, elle se fiche bien de ce jeu qui l'ennuie. Ce sont plus des moqueries que des éloges...

mistinguetteR a écrit:
a quoi bon se bourrer le crâne de connaissances si le but est de pourrir dans le trou mortuaire de dame squelette drapée de noir ?
pour rester dans le macabre, à  la Toussaint j' ai écrit un message concernant la faucheuse
je vous invite à le lire

Miss dans toute sa splendeur.
Au fond, c'est une philosophe, comme Montaigne, qui disait que philosopher, c'est apprendre à mourir. (de mémoire, approximativement).

Mais pourquoi apprenez-vous à coudre, faire de la menuiserie, de la musique ???
On part sans rien, ni couture, ni menuiserie, ni musique... sauf un peu de musique si on fait une petite cérémonie...

J'ai lu, très bien. Mais cela ne m'a pas bouleversée. On le mettra sur un mirliton.

Cousin Hubert a écrit:

mistinguetteR a écrit:a quoi bon se bourrer le crâne de connaissances

Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre.

Cousin a l'art de la formule.

C'est vrai ce que vous dites Caton. Mais bon, cette aieule a marqué Misstinguett, c'est déjà cela. Si ça se trouve elle a semé en elle des graines qui n'ont pas encore germé. En apparence il y a de la terre et nul ne sait si en dessous il ne couve pas une floraison tardive qui va tous nous étonner....
J'ai eu le même type de rapport avec ma grand'mère maternelle et trois de mes tantes, catholiques. Il a fallu bien du temps à ma lourde caboche engourdie et rarement maligne pour se dégeler et reconnaître enfin l'inestimable trésor qu'elles m'avaient transmis.
Je les aimais beaucoup parce que paradoxalement mes parents gauchistes entretenaient avec leur parentèle catholique des rapports quasi passionnels. Elle a beaucoup compté pour moi, mais la connexion avec la sagesse, la Foi, le désir d'imiter l' exemple de mes tantes ou de ma grand'mère ne suivaient pas. cela bloquait. J'étais encore trop sous influence gauchiste.
Mais cela peut changer pour Miss comme ça a changé pour moi.

Vous avez rudement de la chance Miss d'avoir pu développer votre don inné pour la musique grâce à votre grand'mère!

Florence67 a écrit:C'est vrai ce que vous dites Caton. Mais bon, cette aieule a marqué Misstinguett, c'est déjà cela. (...)
Mais cela peut changer pour Miss comme ça a changé pour moi.

C'est certain.
C'est sa grand-mère adorée.


D'ailleurs, c'est pour ça que miss vient sur le forum.

Je l'ai beaucoup défendue au début, car plusieurs voulaient la virer, tellement elle était pénible.

mistinguetteR a écrit:
vous avez raison
je vais arrêter les apprentissages des métiers manuels
ils ne me serviront   dans mon ultime demeure
pour ce qui concerne la musique , c est un don inee que j' ai pu développer grâce à ma grand mère

Quelle erreur ! je n'ai jamais dit qu'il fallait arrêter d'étudier la couture ou la menuiserie !!!!

"Rien ne te soit inconnu". Lettre de Gargantua à Pantagruel.
programme hors d'atteinte, mais donnant une motivation générale.


Introitus de Mozart, ça me va.

Vous  n'avez pas idée de la chance que vous avez eue de grandir dans un environnement musical.
Tout le monde ne l'a pas.

Bah, ce que vous avez vu là n'est rien d'autre que la messe moderne en vigueur depuis 1969. C'est l'église de Vatican II ( largement protestantisée) qui éclipse l'Eglise catholique. D'où la désaffection massive car la nouvelle messe est insipide et ne veut plus rien dire.
Au vrai, elle n'est plus catholique !

A la vraie messe, vous auriez vu des bancs remplis de paroissiens de tous âges et de tous milieux, bien habillés, pieusement recueillis, goûté le parfum de leur ferveur et cela vous aurait impressionnée.
Le prêtre aurait fait son entrée avec une procession d'enfants de choeur en dentelle et un grand crucifix sur le passage duquel tout le monde se serait signé. Le prêtre aurait porté de somptueux habits chamarés.
Des chants grégoriens auraient embelli toute la liturgie. Vous n'auriez pas compris le latin mais votre grand'mère aurait poussé devant vous un missel bilingue ouvert à la bonne page.  Vous auriez vite appris de votre belle voix à chanter avec elle ( "asperges me Domine hyssopo et mundabor. Lavabis me et super nivem dealbabor", puis le  kyrié à plusieurs voix, etc)

Tout le monde se serait agenouillé au moment de la consécration. Avant de communier, tout le monde aurait dit le confiteor à genoux  et c'est encore agenouillé que l'on se serait lentement rangé derrière la barrière qui sépare l'espace sacré de l'assistance qui reçoit l'hostie sur la langue.
Vous auriez compris sans peine la joie de vos grand'parents.

Maintenant avec la nouvelle messe les gens ne s'endimanchent plus, viennent en jeans, en retard, leurs gamins sont mal élevés, les laïques participent aux lectures, les chants sont bâclés, le sermon convoque des idées protestantes et psychanalytiques....ben le résultat c'est que de moins en moins de croyants vont à la messe ! En 1969 des paysans qui refusaient la nouvelle liturgie ont clairement résumé ce qui était en cours : "on nous a changé notre religion, ce n'est plus la même."

Evidemment quand on ne connait des boissons que le coca ou le milk shake, on n'a pas forcément très envie de boire. J'ai été "élevée" par des parents athées hypocrites qui voulaient faire plaisir à leurs parents dans la "foi" de Vatican II, et j'ai perdu cette "foi" vers 16 ans. A 30 ans je me reconvertis, mais toujours à l'église moderne ( Vatican II) avec ses copiés collés des dérives modernes, je me dis "quelque chose cloche, il y a quelque chose d'illogique, de contradictoire..."

Par hasard mes recherches internet m'aiguillent enfin en direction de la tradition catholique. J'écoute plein de vidéos de Saint Nicolas du Chardonnet et des abbés Lafitte et Billecocq, passant outre les médisances des merdias. Derrière mon écran, qui pourrait venir m'embêter, me traiter de vieille ringarde  ?  Les vidéos sur "les erreurs de Vatican II", "le péché originel", "les dangers du nouvel âge" ou "les idôlatries modernes" de l'abbé Lafitte, celles sur "le protestantisme" ( j'ai vécu en Allemagne), "Rousseau"( JJ), "La révolution" de l'abbé Billecocq me parlent tout particulièrement.

En octobre de la même année je vais "juste pour voir" à la messe traditionnelle que célèbre dans mon quartier ( quelle chance!) la Fraternité Sacerdotale de Saint Pie X.

Le sermon est en français ainsi que les traductions des deux lectures ( épitre et évangile), et de surcroit, petit coup de pouce du ciel : un paroissien sympathique me donne un missel bilingue.

Je suis littéralement scotchée, je n'en crois pas mes yeux ni mes oreilles. Je me dis "c'est cela, c'est exactement cela que je cherchais" et voilà sept ans que je les ai rejoints et que j'y vais régulièrement.
A ma première confession dans cette chapelle, je n'en menais pas large. Mais j'ai constaté chez eux une bienveillance, une douceur, une patience que je n'ai que rarement trouvées dans l'église de Vatican II. Il y a dans la tradition un alliage subtil de rigueur doctrinale et de douceur envers les fidèles.
C'est presque le contraire dans bien des paroisses modernes.

Ce qu'il faut, c'est goûter au Marsala, au Château d'Yqem...pas aux ersatz.

Florence, dans le message 275 vous assistez à la métamorphose de Miss.

Moi je vais à un messe conciliaire, j'y trouve de la ferveur parmi les fidèles, et aussi parmi les prêtres.


J'ai assisté à une messe tradi à Strasbourg en août.
Un peu trop tradi à mon goût... hommes et femmes séparés, beaucoup de raideur.
La paroissienne qui nous a reçus nous a raconté que lorsqu'elle était enfant, avant Vatican II, un homme muni d'une perche frappait les gens qui tournaient la tête pendant la messe ...
Et ailleurs, je n'ai pas trouvé cette bienveillance que vous évoquez, tant mieux pour vous.

Ce n'était peut-être pas la même paroisse.
Chez nous les hommes et les femmes ne sont pas séparés. On se place souvent par familles ( il n'y a pas de bancs réservés toutefois) ou comme on veut.
Si les hommes et les femmes étaient séparés, je me plierais de bon coeur à cette contrainte. Je comprends parfaitement que durant la messe l'esprit ne doit pas se distraire à regarder les belles dames ( il y en a Une, ô combien plus belle que toutes !) et que les dames ne vont pas à la messe pour faire admirer leur joli sourire...

Evidemment, si vous allez "comme ça" assister à une vraie messe, tout vous paraîtra étrange car nous avons perdu ces habitudes de discipline, de componction. Il faut au préalable qu'une réflexion ait été mise en branle dans votre esprit, que des évènements l'aient piqué.
Que les bonnes réponses vous soient parvenues, ce qui est une gageure dans le fouillis d'internet.
Que vous ayiez pris intérêt à écouter les vidéos,à lire les encycliques indiquées ( "Pascendi", "Quanta Cura", le "Syllabus"...) ou le serment animoderniste, à envisager l'histoire sous un autre angle ( celui d'un Jean Sévillia ou d'un Alain Pascal, par exemple) . Que vous ayiez compris le fond avant de contempler la forme.

Ceci dit cette rumeur de perche me rappelle un peu les inévitables "coups de règles sur les doigts" que mes collègues de l'enseignement ( toutes des gauchistes) ne manquaient pas de me flanquer à la figure lorsque je déplorais en salle des profs la baisse du niveau   scolaire et culturel. "Avant c'était sombre et austère ","on ne pourra revenir en arrière" etc.
Tout ça parce que je m'obstinais à faire faire des dictées, à donner des exercices et un peu de choses à apprendre par coeur.
C'est le même tarif si vous discutez franchement avec des femmes aujourd'hui, en leur rappelant qu'avant la légalisation de la contraception et de l'IVG les hommes avaient plus de respect pour les femmes en général, que l'on restait marié le plus souvent ( il n'y avait donc presque pas de ces "femmes qui aiment trop"...ni de ces psychanalystes rééducatrices!)que les familles étaient plus stables, les enfants mieux éduqués, que les femmes, décemment vêtues, avaient de la pudeur, de la dignité, bref, qu'une femme cela se méritait par le passage devant M. le Maire (et souvent M. le Curé),
immanquablement vous entendrez des cris d'orfraie :

Quoi ! Et les avortements clandestins qui provoquaient des hémorragies et des scepticémies !
Et le cas du viol ! ("Oui bon, mais il y avait moins de viols, oserez-vous....les flux migratoires sont bien concomittants de ces lois dites "libératrices!")
Et la fille enceinte qui devenait la honte de la famille ( "mais au total cela faisait moins d'enfants sans pères", vous tairez-vous...), et le film "Une affaire de femmes" (1988) de Claude Chabrol, regardez, on guillotinait les avorteuses !( pas tout à fait exact, l'héroïne de ce film jouée par Isabelle Huppert a été condamnée à la peine capitale exceptionnellement parce que c'était la guerre et que le gouvernement voulait faire un exemple)
IL faut vivre avec son temps, vous criera-t-on. Et ce temps c'est le Progrès !
Eh quoi ! N'y vis-je donc pas ?
Ce que je remarque, ce sont pécisément les dérives de notre époque.Le déclin de la fonction paternelle, la déchristianisation, la religion du Moi.
La fragilisation de la famille, la montée de la violence, les errances psychiques et comportementales des enfants sans pères ni Père, l'hégémonie des psys qui reconduisent les idées qui provoquent les mêmes dérives, le rejet de l'autorité et "du passé",
le niveau lamentable de l'enseignement, les transitions de genre, la commercialisation de l'utérus
tout ceci était en germe en 1968 tout comme la Terreur l'était en 1789.

Et le corset...
"Le corset, je leur fais, c'était un sous-vêtement de citadines dans une FRance majoritarement paysanne, bien des femmes n'en mettaient pas. Nul ne les y forçait. Si c'était trop serré, on le délaçait un peu. Entre  cette pièce de vêtement inconfortable et l'anorexie mentale de notre début de siècle ( épidémie de maigreur sous l'effet décapant de la haine que nos féministes entretiennent pour la fécondité et ses corollaires, les rondeurs, avec la complicité de leurs amis gays, créateurs de mode, photographes, et ce pour le plus grand bénéfice de l'économie marchande qui vend de l'image androgyne pour vendre de la chirurgie esthétique, de la mode, des cosmétiques, des régimes, des psychothérapies...), j'aurais choisi le corset sans hésiter !"

Je ne pense pas que Miss va comme ça, tchac, se métamorphoser comme Saint Paul sur le chemin de Damas.
L'immense majorité des changements, des conversions, se fait avec des atermoiements, des hésitations, les paliers et dans l'ombre, le plus souvent.
Quand elles se font ! Je connais une dame de plus de 84 ans qui se cramponne aux idées "progressistes" avec une ténacité qui ferait pâlir toutes les Misstinguett.

Maintenant quelques pépites de mon expérience douloureuse avec l'église conciliaire ( l'Eclipseuse) :

Ici à Strasbourg, un curé moderne assez "grande gueule" qui accueille toutes sortes d'innovations ( conteuses gauchistes à la veillée de Noël, cérémonie de "prise de tabliers ( ????des tabliers ??) de l'Equipe d'animation pastorale" de la paroisse,favorable à la "messe dansée" et aux charismatiques, KT moderne (sans contenu ou quasi)...il rappelle à son public au cours de ses sermons qu'il est un ancien Normalien.

Un jour il invite son confrère et ami , prêtre ET psychanalyste à Paris, à faire le sermon du dimanche. Cet ami est un ancien présentateur TV au physique avantageux qui vient de publier un essai interprétant les miracles de Notre Seigneur sous l'angle très humain de la psychanalyse ...le livre en question va même jusqu'à suggérer que des relations homosexuelles aient pu exister entre Jésus et son ami Lazare !  Le sermon est un hymne au désir humain dans le pur style de la psychanalyse ( qui est, rappelons-le, d'origine gnostique) et l'assistance applaudira cette performance. Sauf ma pomme : je reste les bras croisés, complètement ahurie.
       

Une mère d'élève qui a fait le KT autrefois et a donc déjà travaillé avec notre curé m'avertit qu'il a un tempérament colérique et qu'il semble avoir "des problèmes avec les femmes".  
 Un jour il engueule à pleine voix de ténor une pauvre maman ( sa fille était une copine des miennes) parce qu'elle a manqué la réunion de parents des premières communions ( je lui ai passé un rapport que j'en avais rédigé). Pourquoi? Elle est urgentiste, il y avait des accident ce soir-là et on l'a appelée, elle a dû se rendre à l'hôpital pour sauver des vies...ce qu'elle tente en vain d'expliquer à l'homme de Dieu qui continue de tonner ses foudres de Jupiter sous les ogives !          

Quelques années auparavant, en pleine crise conjugale, j'étais aller le trouver pour un conseil spirituel, je ne le connaissais pas encore. Le presbytère jadis sobre, dénué de luxe, resplendit depuis sa nomination d'oeuvres d'art somptueuses avec une prédilection pour les antiquités égyptiennes ( ?).
Je raconte un peu ma crise conjugale, bête et banale , qui passera     mais qui sur le moment me fait très mal       .
Je décris un peu notre vie, les enfants, l'école, et mon engagement aux côtés de la "Manif pour tous". Naïve comme toujours, j'imagine que cet engagement n'a rien qui puisse choquer un prêtre catholique. Il attrape ça au vol :

"_Mais voilà la raison pour laquelle votre mari vous délaisse ! Il s'est senti négligé parce que vous étiez dehors ou à Paris en train de manifester au lieu de vous occuper de lui !"

Prends ça dans la gueule.      
Je suis tellement sidérée que je n'ose dire qu'en fait de manifestations, ma santé ( traitements anticancer) ne me permettait cet hiver-là ni d'aller à Paris, ni de rester longtemps dehors et qu'en fait de manifs, je n'en ai faites que deux en six mois, dont une en semaine l'après-midi. Le reste de mon engagement consistait à relayer des infos sur le net et signer des pétitions, dans la journée, en semaine. Pas de quoi donner à un mari le sentiment qu'on le néglige. Le prêtre continue avec un discours de gay militant :

-Il faut être tolérante avec les homosexuels, madame X ... ! Dieu les aime comme ils sont.        

Ce discours culpabilisant escamote le fait que l'Eglise ordonne d'aimer le pécheur et de détester son péché. C'est ce que je décrivais tout - à - l'heure : rigueur doctrinale ( la sodomie est effectivement un péché, elle n'a pas à figurer dans la loi ni à donner des "droits" spéciaux . La tentation, le désir homosexuels, ne sont pas des péchés. Ce qui est mal est d'y céder.) mais clémence pour la personne qui ne se réduit pas à ses actes, ses pulsions ni ses "orientations" sexuelles....or il commet cette erreur très moderne d'amalgamer l'homme et ses fautes, afin de déculpabiliser celles-ci.

Aucune douceur dans ses propos, des suppositions erronées. Pas la moindre exhortation à la patience, au pardon. Pas le moindre rappel de ce qu'est le mariage chrétien et pourquoi Saint Paul a dit de se supporter les uns les autres. Pas non plus de conseils spirituels comme de prier pour mon époux, de tâcher de nous réconcilier, d'offrir mes peines au Seigneur et de me souvenir que la douleur et la trahison ne Lui ont pas été épargnées et qu'il nous faut nous aussi porter nos croix. Pourtant c'est ce que les croyants dans ces situations -là ont besoin d'entendre car ce sont des paroles de vérité et de ce fait elles leur font réellement du bien.

Je sors du presbytère carrément découragée.    Je trouve un autre confesseur. Mais il ne me donnera que de vagues informations comme "l'Eglise admet la séparation des corps" ( alors que je n'ai pas du tout envie de me séparer !)
J'apprendrais beaucoup plus tard que ce curé gay friendly n'a pas été le nouvel évêque de Strasbourg parce que sa hiérarchie a  été au courant de sa participation à l'association "David et Jonathan" fondée par le père Marc Oraison et organisatrice de la Gay Pride....

Faudrait peut-être freiner un peu le bedo et la coke, parfois, Miss....

Ca laisse de sacrées séquelles...

mistinguetteR a écrit:
Cela fait longtemps que les vapeurs nocives de la fumette se sont dissipées...

... laissant derrière elles des cimetières de neurones.

Après tout, les neurones, ça ne sert plus à grand chose quand son destin est de se faire jeter du haut d'un HLM par des barbus en sandalettes...