A fond les fonds de pension

Le journal LE POINT donne cette semaine des informations peu rassurantes sur les "fonds de pension et d'investissement qui achètent la France et financent sa dette".

Tous les premiers jeudis de chaque mois, les vingt banques (dont seize étrangères) habilitées à acheter les titres de l'Etat français transmettent leurs offres et le Trésor "sert" ses clients.
Comme n'importe quel PDG, les dirigeants de l'Agence France Trésor "vendent" l'entreprise France. Avec succès, dit Le Point, les titres de la dette de l'Etat sont jugés sûrs et liquides : les contribuables français paient en effet rubis sur l'ongle les intérêts (55 milliards d'euros en 2006). Au total, 55 % de la dette de l'Etat sont détenus par des étrangers.

Il est tout de même curieux qu'aucun de nos leaders politiques n'aborde cette question.

Par ailleurs, les fonds de pension américains se précipitent sur nos entreprises. Ils sont aux commandes maintenant de marques très connues comme Picard, Printemps, Afflelou, Baccarat, Skyrock, groupe Accor (Novotel, Sofitel), Frères Blanc, Well, Dim, Montblanc, Orangina, Yoplait, Legrand, Lafarge, 140 cliniques de la Générale de Santé et quelques dizaines d'autres entreprises.

Certes, les exigences de rentabilité des actionnaires de ces fonds redonnent souvent une nouvelle vigueur à l'entreprise qui se voit obligée de moderniser ses méthodes et dynamiser ses cadres. Les fonds réveillent souvent de belles endormies. Mais il y a aussi des ratés.

Quand on n'est plus maître chez soi, que peut-il arriver ?

Mitsahne a écrit:
Quand on n'est plus maître chez soi, que peut-il arriver ?

J'ai hésité à l'acheter ce matin... Mais vous me le preterez???

Effectivement, l'Etat s'endette environ d'un milliard d'euros par... semaine.

Dès lors, on peut alors imaginer très bien que les créanciers étrangers puissent exiger de l'Etat Français un certain nombre de mesures politiques en leur faveur.

Par exemple, est-ce raisonnable de penser que l'islamic bank of Qatar accepte de preter quelques centaines de milliards d'euros à un taux d'intéret très faible sur 50 ans, sous réserve que l'Etat prenne des mesures pro-musulmanes en France (construction de mosquées, repas Hallal, madrassas, etc..), ou/et sous réserve que la France ait une politique étrangère pro-palestinienne au proche orient?

La plupart des Français ne savent pas cela comme ils n'ont pas su le chantage au pétrole dans les années 70.


et concrètement, comment faire pour qu'ils l'apprennent?

Mitsahne a écrit:Le journal LE POINT donne cette semaine des informations peu rassurantes sur les "fonds de pension et d'investissement qui achètent la France et financent sa dette".

Tous les premiers jeudis de chaque mois, les vingt banques (dont seize étrangères) habilitées à acheter les titres de l'Etat français transmettent leurs offres et le Trésor "sert" ses clients.
Comme n'importe quel PDG, les dirigeants de l'Agence France Trésor "vendent" l'entreprise France. Avec succès, dit Le Point, les titres de la dette de l'Etat sont jugés sûrs et liquides : les contribuables français paient en effet rubis sur l'ongle les intérêts (55 milliards d'euros en 2006). Au total, 55 % de la dette de l'Etat sont détenus par des étrangers.

Il est tout de même curieux qu'aucun de nos leaders politiques n'aborde cette question.

Par ailleurs, les fonds de pension américains se précipitent sur nos entreprises. Ils sont aux commandes maintenant de marques très connues comme Picard, Printemps, Afflelou, Baccarat, Skyrock, groupe Accor (Novotel, Sofitel), Frères Blanc, Well, Dim, Montblanc, Orangina, Yoplait, Legrand, Lafarge, 140 cliniques de la Générale de Santé et quelques dizaines d'autres entreprises.

Certes, les exigences de rentabilité des actionnaires de ces fonds redonnent souvent une nouvelle vigueur à l'entreprise qui se voit obligée de moderniser ses méthodes et dynamiser ses cadres. Les fonds réveillent souvent de belles endormies. Mais il y a aussi des ratés.

Quand on n'est plus maître chez soi, que peut-il arriver ?

Sarko en a parlé à Strasbourg.

Comment un fleuron de l'industrie française, qui plus est militairement (et pas que) ultrasensible, pourrait passer sous pavillon étranger:

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« Nous sommes soumis à un montage LBO, c'est-à-dire qu'Ardian, le fonds d'investissements d'Axa, a emprunté de l'argent pour acheter le groupe en 2010–2011 et rembourse grâce au travail des salariés. Maintenant, il prépare la revente afin de faire des bénéfices »

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Encore une entreprise florissante, achetée à crédit (LBO = effet de levier) par un fond vautour, pour être revendue avec un juteux bénéfice pris sur le dos des salariés préalbrement dégraissés à un fond d'investissement encore plus vautour !

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Il y a encore beaucoup de gens qui voient dans les "obligations assimilables au trésor" une assurance tout risque même à des taux négatifs, phénomène qui est d'ailleurs important depuis 2012. Ce sont à ma connaissance les "produits financiers" les plus émis par l'Agence France Trésor, ce sont aussi ceux qui ont la durée de remboursement la plus longue.
Le petit souci, enfin le gros souci, est que la dette française est détenue à 70 % par des "fonds étrangers" et je doute qu'ils renoncent à récupérer leurs billes un jour. Ce point est rarement abordé, malgré ce que certains voudraient croire possible, on ne peut pas rayer d'un coup de crayon une dette "étrangère". Ce terme est d'ailleurs impropre car cette partie de la dette détenu par des "fonds étrangers" se retrouvent au bout de la chaine sur les "marchés financiers secondaires" et donc accessibles à tout investisseur y compris français.
Pour emprunter sur les marchés financiers (primaires), la république française fait appel principalement à ce qu'elle appelle des "Spécialistes en valeur du Trésor" qui revendent ensuite cette dette sur le "marché secondaire", cette liste est très restreinte et ne comprends que quatre établissements "français": La Société générale, BNP Paribas, le Crédit agricole et Natixis. Ils sont considérés comme des "fonds français" ne rentrant donc pas dans les 70 % de "dette étrangère", ce qui est discutable...
Avec qui la république "mets aux enchères" (sic) la dette française ?
=> JP Morgan, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Citigroup, Bank of America, Barclays bank, Deutsche Bank etc...
Leur "présentation" est un peu planquée sur le site du ministère de l’Économie et des Finances et c'est ce que le ministère souhaite "communiquer". On y apprends qu'elles "s’engagent à adopter un comportement éthique" (sic) Laissez moi rigoler (jaune) un bon coup...
C'est là => [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ils y a des acheteurs de "dette française" (à des taux négatifs) qui sont donc prêts à payer pour détenir de la dette française. Vu comme çà, on pourrait croire à un simple dysfonctionnement du marché, une bizarrerie temporaire. Mais les premiers taux négatifs datent de 2012 et se propagent sur les taux longs. C'est un danger, une véritable menace ! Pourquoi ?
La sympathique "Banque centrale européenne", dans une politique de "relance de la croissance", alimente la baisse de ces taux. On est depuis des années dans "La casa de papel", bien avant la sortie de la série TV. La BCE arrose littéralement l'Europe à coups de centaines de milliards d'€ !
Pour la faire courte, la BCE rachète sur le "marché secondaire" les dettes d'États européens comme la France. Ce qui mécaniquement fait monter la demande "d'obligations assimilables au trésor" et fait donc encore baisser les taux. Ils appellent çà le "quatitative easing" (sic) . Les amerloques et les japs font d'ailleurs massivement la même chose...
Vous voyez le problème ?
Sur le papier la part de la dette française dans le budget de l’État apparait en baisse (super). En réalité elle continue à exploser.
Ce système n'est tout simplement pas tenable.
Mais bon, début octobre "l'Agence France Trésor" va encore lancer ses "enchères à prix multiples et à prix scellés" (sic).
Reste à savoir combien de milliards demandera Macron à JPMorgan & Co ?
C'est pas cher, c'est l’État qui paye....

Les taux négatifs sur les obligations souveraines, l'impression monétaire infinie pour racheter des créances pourries, etc... tout ça, c'est de l'improvisation complète en mode panique pour repousser à plus tard l'explosion du système monétaire et financier.
Les grands mamamouchis des banques centrales n'ont pas d'autres alternatives, pas d'autres solutions sous le coude.
En fait, le fond du problème est qu'il n'y a aucune théorie économique capable de piloter une économie réelle en décroissance...
Tout cela devrait normalement se terminer par un reset monétaire global, comme le prévoit Christine Lagarde.
A suivre...

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Pour information, les fonds de pension sont tenus d'acheter des obligations pourries à des taux négatifs.
La retraite par répartition, c'est mort pour des raisons démographiques (nécessité d'une croissance exponentielle de la population).
La retraite par capitalisation, c'est mort pour des raisons économiques (nécessité d'une croissance exponentielle de la production).