Témoin aux assises, il est menacé de mort…
Ou ce qu’il en coûte de braver la loi du silence imposée par la racaille…
«J’ai mis ma vie en danger pour aider la justice. Et aujourd’hui, je me retrouve seul, sans aide, comme un SDF. Il faut que je me cache. Quand je suis dans la rue, je regarde sans cesse derrière moi car je sais qu’on peut m’abattre à tout moment. » Amor Kaak, un Tunisien de 37 ans, affirme être un homme traqué, abandonné de tous. Le 13 janvier 2003, Saad Lamiri, 27 ans, un jeune de Fontaine (Isère), ville de la banlieue de Grenoble, est abattu en pleine rue. Amor Kaak, alors gérant d’un snack de la localité, se souvient d’avoir surpris une discussion entre jeunes dans son établissement. Il était question d’une expédition punitive contre Lamiri. « Lorsque j’ai appris ce meurtre, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de citoyen d’aller trouver la police, car une famille avait perdu un être cher. Je ne pouvais pas me taire », confie Amor Kaak. C’est alors que le cauchemar commence. « Je savais que je risquais gros, les jeunes de Fontaine que j’ai dénoncés étant de véritables caïds. Mais les policiers et les magistrats m’ont dit lors de l’instruction qu’il allait falloir, pour que mon témoignage soit plus crédible, que je témoigne à visage découvert. Sans cacher mon identité comme j’aurais pu le faire. J’ai décidé d’assumer cette situation. » Amor Kaak va vivre alors comme un véritable fugitif. « J’ai dû quitter la région grenobloise, aller me cacher en France, en Tunisie. Je n’avais plus de revenus. J’ai dormi sous les ponts, dans ma voiture. Je me suis réfugié de longs mois dans un couvent. Je savais que je me trouvais en danger de mort permanent. Des amis m’ont en effet dit que j’étais recherché. Que l’on voulait me faire la peau. Je ne peux même pas chercher du travail. J’ai trop peur de donner mon identité et qu’on me retrouve. Ma femme m’a quitté. J’ai perdu ma boutique. Je suis criblé de dettes. Ma vie a été détruite par toute cette affaire. J’ai même pensé au suicide. Quand j’ai appelé la juge qui s’occupait du dossier, elle m’a dit qu’elle ne pouvait rien faire pour moi. J’ai tenté plusieurs fois de joindre le procureur de Grenoble. Il ne m’a jamais rappelé. » En janvier 2007, les cinq jeunes qu’avait dénoncés Amor Kaak ont été acquittés devant les assises de l’Isère, faute de preuves.
Son avocat attaque
Depuis, une série de règlements de comptes sanglants entre jeunes de Fontaine a fait six morts. « C’est la preuve qu’ils ne plaisantent pas et que je suis devenu une véritable cible pour eux. Je lance un appel au président Sarkozy. Je suis une victime dans cette affaire. Il faut qu’il m’aide. C’est parce que je croyais aux valeurs de la République que je me retrouve aujourd’hui traqué, rejeté. Si on veut lutter contre la délinquance et qu’on traite les témoins, les citoyens honnêtes, comme on m’a traité moi, on n’arrivera jamais à rien. » M e Chambon, l’avocat d’Amor Kaak, a décidé de saisir la garde des Sceaux : « Je vais également attaquer l’Etat français devant le tribunal administratif de Grenoble. Il faut dénoncer l’abandon de ce témoin par la justice. Démontrer qu’en France la loi ne prévoit pas de protéger et d’aider les témoins qui parlent à visage découvert, comme cela se fait aux Etats-Unis. » Malgré sa rancoeur, Amor Kaak a décidé d’aller jusqu’au bout : « Oui, j’irai témoigner une nouvelle fois lors du procès en appel qui se tiendra en 2008. Mais je sais que mon futur s’annonce très noir. Je suis en sursis. Ma vie ne tient qu’à un fil. J’attends la mort. C’est pour cela qu’aujourd’hui je témoigne à visage découvert. »
(Source: Aujourd’hui en France)
Ou ce qu’il en coûte de braver la loi du silence imposée par la racaille…
«J’ai mis ma vie en danger pour aider la justice. Et aujourd’hui, je me retrouve seul, sans aide, comme un SDF. Il faut que je me cache. Quand je suis dans la rue, je regarde sans cesse derrière moi car je sais qu’on peut m’abattre à tout moment. » Amor Kaak, un Tunisien de 37 ans, affirme être un homme traqué, abandonné de tous. Le 13 janvier 2003, Saad Lamiri, 27 ans, un jeune de Fontaine (Isère), ville de la banlieue de Grenoble, est abattu en pleine rue. Amor Kaak, alors gérant d’un snack de la localité, se souvient d’avoir surpris une discussion entre jeunes dans son établissement. Il était question d’une expédition punitive contre Lamiri. « Lorsque j’ai appris ce meurtre, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de citoyen d’aller trouver la police, car une famille avait perdu un être cher. Je ne pouvais pas me taire », confie Amor Kaak. C’est alors que le cauchemar commence. « Je savais que je risquais gros, les jeunes de Fontaine que j’ai dénoncés étant de véritables caïds. Mais les policiers et les magistrats m’ont dit lors de l’instruction qu’il allait falloir, pour que mon témoignage soit plus crédible, que je témoigne à visage découvert. Sans cacher mon identité comme j’aurais pu le faire. J’ai décidé d’assumer cette situation. » Amor Kaak va vivre alors comme un véritable fugitif. « J’ai dû quitter la région grenobloise, aller me cacher en France, en Tunisie. Je n’avais plus de revenus. J’ai dormi sous les ponts, dans ma voiture. Je me suis réfugié de longs mois dans un couvent. Je savais que je me trouvais en danger de mort permanent. Des amis m’ont en effet dit que j’étais recherché. Que l’on voulait me faire la peau. Je ne peux même pas chercher du travail. J’ai trop peur de donner mon identité et qu’on me retrouve. Ma femme m’a quitté. J’ai perdu ma boutique. Je suis criblé de dettes. Ma vie a été détruite par toute cette affaire. J’ai même pensé au suicide. Quand j’ai appelé la juge qui s’occupait du dossier, elle m’a dit qu’elle ne pouvait rien faire pour moi. J’ai tenté plusieurs fois de joindre le procureur de Grenoble. Il ne m’a jamais rappelé. » En janvier 2007, les cinq jeunes qu’avait dénoncés Amor Kaak ont été acquittés devant les assises de l’Isère, faute de preuves.
Son avocat attaque
Depuis, une série de règlements de comptes sanglants entre jeunes de Fontaine a fait six morts. « C’est la preuve qu’ils ne plaisantent pas et que je suis devenu une véritable cible pour eux. Je lance un appel au président Sarkozy. Je suis une victime dans cette affaire. Il faut qu’il m’aide. C’est parce que je croyais aux valeurs de la République que je me retrouve aujourd’hui traqué, rejeté. Si on veut lutter contre la délinquance et qu’on traite les témoins, les citoyens honnêtes, comme on m’a traité moi, on n’arrivera jamais à rien. » M e Chambon, l’avocat d’Amor Kaak, a décidé de saisir la garde des Sceaux : « Je vais également attaquer l’Etat français devant le tribunal administratif de Grenoble. Il faut dénoncer l’abandon de ce témoin par la justice. Démontrer qu’en France la loi ne prévoit pas de protéger et d’aider les témoins qui parlent à visage découvert, comme cela se fait aux Etats-Unis. » Malgré sa rancoeur, Amor Kaak a décidé d’aller jusqu’au bout : « Oui, j’irai témoigner une nouvelle fois lors du procès en appel qui se tiendra en 2008. Mais je sais que mon futur s’annonce très noir. Je suis en sursis. Ma vie ne tient qu’à un fil. J’attends la mort. C’est pour cela qu’aujourd’hui je témoigne à visage découvert. »
(Source: Aujourd’hui en France)
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