Un bon exposé chez Rioufol sur les charges patronales par
Michelle D-LEROY en réponse au commentaire de Parigoth | 15 janvier 2014 19h49 | Répondre
Pour avoir travaillé 43 ans dans les services Paie, et DRH j'ai vu au fur et à mesure des années l'augmentation des charges sociales jusqu'à rendre le bulletin de paie compliqué à souhait et illisible pour qui n'est pas du métier. Chaque gouvernement, profitant des années bonheur en a rajouté une couche pour satisfaire la gauche.
Par rapport au salaire brut, on prélève environ 22 % à 25 % de charges au salarié, mais parallèlement l'employeur en verse aussi entre 45 et 50 %. Ces 50 % sortent bien de sa poche, c'est une réalité.
Lorsqu'un salarié gagne 1000 € brut, l'Etat reçoit 25 % (part salariale) + 50 % (part patronale) soit en gros 700 € redistribués aux différentes caisses sécu, assedic, retraite, prévoyance, mutuelle et en plus l'employeur cotise aux alloc familiales, logement et 1% patronal du logement, apprentissage, formation, veuvage, comité d'entreprise et selon les cas taxe sur les salaires, participation au transport et à la cantine ou tickets restaurant...on comprend pourquoi les entreprises délocalisent.
Depuis le 1er janvier 2014, la part patronale de mutuelle est considérée comme un avantage en nature et réintégrable dans le net imposable du salarié ...qui paiera plus d'impôts sur le revenu. Et cerise sur le gâteau, cette mesure est rétroactive sur les salaires 2013. Beaucoup de salariés l'ignorent encore et c'est bien dommage.
Quoi qu'il en soit, nous savons que les entreprise avec 50 % de charges patronales ne sont plus compétitives et ont envie de partir hors de France. Vu la conjoncture morose, elles ne peuvent ni augmenter leurs salariés ni embaucher à part quelques rares exceptions. Si j'en juge par ce que j'entends autour de moi, les salariés sont mécontents, les patrons aussi et l'ambiance dans les entreprises est assez mauvaise.
Il y a urgence.
Je note au passage que l'Etat ne provisionne pas de charges dites patronales pour ses fonctionnaires et précisément pour leur retraite...d'où l'obligation de piocher dans la sécu du privé pour payer les retraités de la fonction publique.
Bien sûr que tous les gouvernements précédents sont responsables de cette situation mais il n'empêche que ce sont souvent les syndicats qui ont fait pression au fur et à mesure du temps pour améliorer la protection sociale.
Notre système date d'après guerre, l'idée était fantastique, à cette époque où le travail ne manquait pas, où le nombre des actifs était très supérieur à celui des retraités, où nous n'avions pas une cohorte de nouveaux venus "allocatiogènes".
Ce système n'est plus tenable et chacun s'en rend compte. Si F.Hollande a conscience qu'il faut alléger les charges des entreprises, il doit le faire vite (en cela je rejoins les Miney, James Essman et autres fidèles du blog) mais pas n'importe comment, cela doit s'accompagner par des économies drastiques de l'Etat pour que la charge fiscale ne revienne en boomerang sur les français moyens.
Avant même de parler du nombre de fonctionnaires, il faut d'abord couper dans une multitude de subventions incontrôlées et incontrôlables versées à des associations parfois inutiles et aussi dans dans les fonds sociaux de chaque administration, souvent distribués aux plus débrouillards.
Bonne soirée.
Michelle D-LEROY en réponse au commentaire de Parigoth | 15 janvier 2014 19h49 | Répondre
Pour avoir travaillé 43 ans dans les services Paie, et DRH j'ai vu au fur et à mesure des années l'augmentation des charges sociales jusqu'à rendre le bulletin de paie compliqué à souhait et illisible pour qui n'est pas du métier. Chaque gouvernement, profitant des années bonheur en a rajouté une couche pour satisfaire la gauche.
Par rapport au salaire brut, on prélève environ 22 % à 25 % de charges au salarié, mais parallèlement l'employeur en verse aussi entre 45 et 50 %. Ces 50 % sortent bien de sa poche, c'est une réalité.
Lorsqu'un salarié gagne 1000 € brut, l'Etat reçoit 25 % (part salariale) + 50 % (part patronale) soit en gros 700 € redistribués aux différentes caisses sécu, assedic, retraite, prévoyance, mutuelle et en plus l'employeur cotise aux alloc familiales, logement et 1% patronal du logement, apprentissage, formation, veuvage, comité d'entreprise et selon les cas taxe sur les salaires, participation au transport et à la cantine ou tickets restaurant...on comprend pourquoi les entreprises délocalisent.
Depuis le 1er janvier 2014, la part patronale de mutuelle est considérée comme un avantage en nature et réintégrable dans le net imposable du salarié ...qui paiera plus d'impôts sur le revenu. Et cerise sur le gâteau, cette mesure est rétroactive sur les salaires 2013. Beaucoup de salariés l'ignorent encore et c'est bien dommage.
Quoi qu'il en soit, nous savons que les entreprise avec 50 % de charges patronales ne sont plus compétitives et ont envie de partir hors de France. Vu la conjoncture morose, elles ne peuvent ni augmenter leurs salariés ni embaucher à part quelques rares exceptions. Si j'en juge par ce que j'entends autour de moi, les salariés sont mécontents, les patrons aussi et l'ambiance dans les entreprises est assez mauvaise.
Il y a urgence.
Je note au passage que l'Etat ne provisionne pas de charges dites patronales pour ses fonctionnaires et précisément pour leur retraite...d'où l'obligation de piocher dans la sécu du privé pour payer les retraités de la fonction publique.
Bien sûr que tous les gouvernements précédents sont responsables de cette situation mais il n'empêche que ce sont souvent les syndicats qui ont fait pression au fur et à mesure du temps pour améliorer la protection sociale.
Notre système date d'après guerre, l'idée était fantastique, à cette époque où le travail ne manquait pas, où le nombre des actifs était très supérieur à celui des retraités, où nous n'avions pas une cohorte de nouveaux venus "allocatiogènes".
Ce système n'est plus tenable et chacun s'en rend compte. Si F.Hollande a conscience qu'il faut alléger les charges des entreprises, il doit le faire vite (en cela je rejoins les Miney, James Essman et autres fidèles du blog) mais pas n'importe comment, cela doit s'accompagner par des économies drastiques de l'Etat pour que la charge fiscale ne revienne en boomerang sur les français moyens.
Avant même de parler du nombre de fonctionnaires, il faut d'abord couper dans une multitude de subventions incontrôlées et incontrôlables versées à des associations parfois inutiles et aussi dans dans les fonds sociaux de chaque administration, souvent distribués aux plus débrouillards.
Bonne soirée.
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