Expliquez-moi s'il vous plaît !

Expliquez-moi car je pense avoir tout faux. Madame Lagarde, il n’y a pas si longtemps, nous affirmait que les banques françaises étaient d’une solidité à toute épreuve mais on apprend qu’une agence de notation est en passe de dégrader leurs notes …

L’UMPS affirme tous les jours qu’il serait suicidaire de sortir de l’Euro, pourtant, pour ce qui concerne la Grèce cette sortie serait salutaire, la Grèce dévaluant son drachme et dynamisant ainsi son économie tout en finançant sa dette par l’intermédiaire de sa banque centrale sans être obligé de s’adresser aux aigrefins qui nous grugent.

Nos grands économistes autoproclamés persistent à vouloir que la France demeure au sein de l’Euro, par contre les très mauvais économistes allemands suggèrent de gérer la sortie de la Grèce … avant celles de l’Irlande, du Portugal, de l’Espagne et nécessairement de l’Italie et de la France. Marine Le Pen et le Front National qui n’ont (c’est bien connu) aucun programme économique, auraient-ils donc raison ?

Que voulez vous qu'on explique Flandre ?

Lagarde n'est plus au même poste, elle change donc de partition c'est tout. Rien de neuf dans l'attitude des politiques.

A l'instant ou j'écris, le CAC plonge de -4,69% pour cause des banques.

Effectivement, les trois grandes banques françaises, dont la note pourrait être dégradée cette semaine par Moody's, se placent en tête des plus fortes baisses. BNP Paribas recule de 13,9 %, Société Générale de 9,9 % et Crédit Agricole SA de 9 %.

Les dirigeants des banques donnent des interviews pour expliquer qu'elles n'ont pas de problème de liquidité, ce qui est toujours inquiétant, et Christine Lagarde, nous parle d'un besoin de recapitalisation de 200 milliards d'euros pour les banques européennes alors qu'effectivement elle affirmait il y a peu que tout était nickel.

IMPORTANT
Eric Besson a écarté, comme « prématurée », l'idée d'une nationalisation partielle. (les Echos à l'instant).

Sur la Tribune, ce jour un débat : "faut-il nationaliser (temporairement) les banques ?"

Le sujet n'est donc plus tabou, et on prépare les esprits.

Va-t-on en repasser par là ?
C'est à dire réinjecter des milliards qui s'ajoutent aux milliards de 2008 pour les tenir hors de l'eau le tout avec l'argent du con-tribuable ?

C'est bien probable.
mais, comme j'essaie de le dire de temps en temps, le système se barrant en c...es dans tous les sens on ne sait plus trop bien où envoyer les pompiers.

Le mystère des banques reste un vrai casse-tête pour le Français très moyen - que je suis - qui n'a que son bon sens comme diplôme d'études financières.

Les banques françaises ont passé récemment un test difficile et tout le monde s'est accordé à dire que c'était un succès.

Elles ont toutes affiché l'an dernier des bénéfices confortables.

Il faudrait les recapitaliser ? Mais, augmenter le capital, c'est augmenter les dettes, non ? (le capital s'inscrit au passif d'un bilan).

J'avoue être en désarroi interrogatif...

FLANDRE a écrit:
Je prends souvent plaisir à lire vos posts. Je vous remercie pour ce dernier. A votre avis, quels sont les risques que nous pourrions prendre en revenant au Franc. Je n’en vois aucun mais j’aimerais connaître votre avis.

Hélas, ce n'est pas si simple que ça pour répondre.

1°) Déjà, il faut juridiquement pouvoir sortir de l'euro. Voir ici ce que j'en disais récemment.
https://mitsahne.niceboard.com/t1073p120-grece#84144

2°) Je ne sais pas si aujourd'hui cette question peut-être posée ainsi.

L'état de l'Euroland est tel que sa dislocation n'est pas improbable, d'autant que la croissance mondiale est pratiquement stoppée, ce qui ne va pas arranger les choses.

Peut-être verrions-nous l'Allemagne partir avec quelques autres de même force économique (Pays-Bas, Luxembourg...), les autres (France, Pays de sud ....) se regrouper avec une(ou des) monnaies moins fortes ?.

Difficile à savoir, et nous ne maitrisons rien à notre niveau. Rassurez vous les dirigeants non plus à en juger par les déclarations multiples et contradictoires où chacun tente de tirer les marrons du feu.

3°) La seule chose dont je suis sûr -c'est mon avis personnel - , tel que cela a été conçu, ce ne pourra jamais marcher. Il y a bien trop de différences entre l'Allemagne et nombre de pays Européens maintenant à la dérive.

4°) Enfin, quelle que soit la solution (retour aux monnaies nationales, retour au système de l'écu ou les monnaies fluctuent, ...), elle aura certainement un cout très lourd pour les Européens-contribuables.

Et ce que ne veulent pas dire les politiques c'est que les périodes fastes que nous avons connues sont derrière nous. Et c'est de la faute à tout le monde, eux ne veulent pas perdre leurs électeurs et ceux-ci ne sont pas prêts à entendre la vérité.

Je ne saurais vous en dire plus, en raison de l'évolution erratique en cours, et des incertitudes de plus en plus grandes.

Soyez certain que je lis une grande partie de ce qui s'écrit sur le sujet, et ne manquerais pas de déposer des posts pour éclairer ceux que ça intéresse.

Enfin, vous me posez la question "repasser au franc" (soit sortir de l'euroland).

Mais il y a en fait 2 questions distinctes à se poser :

- sortir de l'euro oui ou non (volet économique)
et/ou
- sortir de l'Europe complètement oui ou non (volet politique).

Ce distinguo n'est jamais bien clair dans les débats.

___________
@ Mitshane

"Les banques françaises ont passé récemment un test difficile et tout le monde s'est accordé à dire que c'était un succès."

Tout est question d'interprétation. Ces tests présentés effectivement comme un succès par les politiques relayés par une presse servile ont généré des milliers de lignes d'études où les analystes (consciencieux ou bidons), se sont bien gondolés de rire.

Le test était peut-être difficile mais la notation extrêmement généreuse. Comme pour le bac en quelque sorte.

Et un docteur peut toujours affirmer devant son malade mourant qu'il est toujours bien en vie.
Et stricto sensu, il n'aura pas tort.