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Attiré par la minceur de l'ouvrage (30 pages !) et sa gratuité (http://www.ebooksgratuits.com/newsendbook.php?id=144&format=pdf) je viens de lire
"Les aventures du dernier Abencerage" de Chateaubriand.
L'action se déroule dans une Grenade redevenue catholique.
24 ans après la chute de Grenade musulmane, un jeune prince arabe, dernier descendant d'une lignée de rois décide de retourner sur la terre qu'il estime être celle de ses ancêtres.
Il tombe amoureux d'une jeune femme qui se révèle être la descendante du Cid et dont le père est gouverneur de Grenade. Cet amour restera impossible Aben-Hamet et Blanca refusant de se convertir à la religion de l'autre.
Pourquoi ce romantisme est haïssable ? Parce qu'il refuse d'imaginer ce que deviendrait Blanca si elle acceptait de se marier à un prince musulman dont la quantité d'épouse est un signe de grandeur. Elle deviendrait une presque esclave, méprisée du harem, dernière des épouses dès lors que les premières rides marqueraient son front. ou qu'une autre gamine de 15 ans, plus blanche, plus habile que Blanca ferait rugir de plaisir le Maure.
Cependant ce roman se finit bien, le Maure rentre chez lui, seul. Il se finit presque bien car Blanca toujours éperdument amoureuse de l'ancien tortionnaire de sa race reste seule face au rivage espérant un impossible retour de l'être aimé.
Quelle serait la fin de cette histoire passée à la moulinette métisseuse contemporaine ? Blanca suivrait le Maure dans sa casbah embrassant avec joie la religion de son amant. Car finalement l'amour est plus important que ce sentiment personnel qu'on appelait "religion chrétienne".
Quelle fin raisonnable doit-on imaginer à ce roman ? Don Carlos et Lautrec font prisonnier l'arabe, exigeant une rançon élevée à la famille restée au Maghreb. Une rançon à titre de dédommagement aux 6 siècles de ravages et de supplices que les musulmans firent subir aux espagnols. Dès la rançon versée une razzia à l'envers permettrait de libérer les esclaves dont les mahométans ne peuvent pas se passer.
Le sentimentalisme et le romantisme sont une perversion de la réalité, une défaite de la raison devant les sentiments, le triomphe du présent sur l'avenir, la victoire des jouisseurs sur les bâtisseurs.
Mais ce mauvais écrin renferme un joyau :
"Pleure comme une femme ce royaume que tu n'as pas su défendre comme un homme".
Phrase plus tranchante que l'étrier vicieux du Maure.
On peut aussi dire :
"Pleure comme un homme ce royaume que tu n'as pas su défendre comme une femme "
Ai-je bien compris cette histoire ?
"Les aventures du dernier Abencerage" de Chateaubriand.
L'action se déroule dans une Grenade redevenue catholique.
24 ans après la chute de Grenade musulmane, un jeune prince arabe, dernier descendant d'une lignée de rois décide de retourner sur la terre qu'il estime être celle de ses ancêtres.
Il tombe amoureux d'une jeune femme qui se révèle être la descendante du Cid et dont le père est gouverneur de Grenade. Cet amour restera impossible Aben-Hamet et Blanca refusant de se convertir à la religion de l'autre.
Pourquoi ce romantisme est haïssable ? Parce qu'il refuse d'imaginer ce que deviendrait Blanca si elle acceptait de se marier à un prince musulman dont la quantité d'épouse est un signe de grandeur. Elle deviendrait une presque esclave, méprisée du harem, dernière des épouses dès lors que les premières rides marqueraient son front. ou qu'une autre gamine de 15 ans, plus blanche, plus habile que Blanca ferait rugir de plaisir le Maure.
Cependant ce roman se finit bien, le Maure rentre chez lui, seul. Il se finit presque bien car Blanca toujours éperdument amoureuse de l'ancien tortionnaire de sa race reste seule face au rivage espérant un impossible retour de l'être aimé.
Quelle serait la fin de cette histoire passée à la moulinette métisseuse contemporaine ? Blanca suivrait le Maure dans sa casbah embrassant avec joie la religion de son amant. Car finalement l'amour est plus important que ce sentiment personnel qu'on appelait "religion chrétienne".
Quelle fin raisonnable doit-on imaginer à ce roman ? Don Carlos et Lautrec font prisonnier l'arabe, exigeant une rançon élevée à la famille restée au Maghreb. Une rançon à titre de dédommagement aux 6 siècles de ravages et de supplices que les musulmans firent subir aux espagnols. Dès la rançon versée une razzia à l'envers permettrait de libérer les esclaves dont les mahométans ne peuvent pas se passer.
Le sentimentalisme et le romantisme sont une perversion de la réalité, une défaite de la raison devant les sentiments, le triomphe du présent sur l'avenir, la victoire des jouisseurs sur les bâtisseurs.
Mais ce mauvais écrin renferme un joyau :
"Pleure comme une femme ce royaume que tu n'as pas su défendre comme un homme".
Phrase plus tranchante que l'étrier vicieux du Maure.
On peut aussi dire :
"Pleure comme un homme ce royaume que tu n'as pas su défendre comme une femme "
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