"
L'expression "politique de civilisation" s'est imposée à moi au début des années 80.
Elle se raccorde à ce que j'ai appelé une "politique de l'homme".
Elle se veut une politique multidimensionnelle car tous les problèmes
humains ont aujourd'hui une dimension politique.
.../...
Le socialisme s'était voué à la démocratisation de tout le tissu de la vie sociale ; sa version "soviétique"
a supprimé toute démocratie et sa version social-démocrate n'a pu empêcher les régressions
démocratiques qui, pour des raisons diverses, rongent nos civilisations de l'intérieur.
Ce projet de politique de civilisation qui était le projet initial du socialisme s'est donc trouvé soit trahi et inversé
soit effiloché.""
Edgar Morin est de gauche, faut-il le rappeler
Il a eu cette notion de "politique de l'homme" en 1999.
Voilà le prochain boulot de N.Sarkozi à la Présidence de l'UE :
"""la diminution du travail mécanisé, parcellaire, chronométrisé au profit d'activités responsables et ingénieuses, apparaitra de plus en plus n écessaire au cours du développement d'une politique de civilisation mais elle nécessitera une révolution dans la logique qui gouverne nos sociétés et cette révolution ne peut se faire dans un seul pays.
elle concerne l'ensemble des pays techniquement développés, et ce serait à l'Union Européenne d'en prendre l'initiative..
.../... Le ressourcement français peut et doit être patriotique, républicain et européen.
En dépit et à cause des difficultés qu'elle rencontre la FRANCE doit régénérer sa propre nature.
La fin de l'exception française serait une dégradation.
En revanche, en se ressourçant en elle-même la France pourrait proposer à l'Europe le grand dessein d'une politique de civilisation qui, pour chaque peuple, favoriserait le ressourcement non plus fermé ni agressif mais ouvert et communicatif.
Il ne faut pas nous déshexagonaliser mais toujours nous contextualiser et nous situer dans le global."""
E.Morin
*********************************************************************************
POUR
UNE MEILLEURE QUALITE DE VIE par Philippe Bovet
(Le Monde diplomatique. Janvier 2004)
« MOINS SERAIT PLUS »
La majorité du monde politique, économique et inellectuel n’envisage la résolution
des maux de nos sociétés que grâce à la croissance économique. Dans un ouvrage très documenté
qui a fait date, Richard Douthwaite (1) détaillait déjà, en 1999, tous les travers engendrés par ce
dogme et rappelait que la volonté de croissance a entraîné la révolution industrielle, le colonialisme,
deux guerres mondiales, mais aussi la créaion de la Communauté européenne.
Scrutant trois décennies de croissance outre-Manche – les années 1950à 1980- il en tirait un bilan
flatteur et invitait à en venir à la décroissance, c’est à dire à repenser notre économie, loin de la
religion du toujours plus, surtout pour les Occidentaux qui ont déjà trop (2)..
Développé dès les années 1990 par l’économiste Nicolas Georgescu-Roegen, le thème de la décroissance
s’appuie sur les limites imposées par les lois de la nature.
« Notre planète finie ne peut pas soutenir un système économique basé sur la croissance
infinie. Pourtant, le principe de la mondialisation est qu’il faudrait encourager encore plus de monde à adhérer à
ce système destructeur. »
Un passionnant ouvrage collectif publié par le mensuel Silence (3) souligne que cette décroissance pose la
question du pourquoi de notre société, remet en cause la croyance en une technologie salvatrice. Il montre
ce que cette idée a de dérangeant au moment où, à écouter certains hommes politiques, consommer est un
devoir civique.
Mais qui est à contre-courant ?
« Il est reproché aux écologistes de vouloir faire marche arrière. Or c’est la civilisation moderne qui régresse
à chaque fois que nous diminuons la couche d’ozone, que la déforestation s’étend un peu plus... »
Pour les auteurs, le terme de développement durable n’est qu’une « figure de rhétorique consistant à juxtaposer
deux mots contradictoires ».
Les intervenants cernent la réalité de la décroissance (réformer l’automobile, l’énergie, nos rapports aux autres,
accepter de payer le vrai prix des choses, prendre le temps de vivre...), une simplicité volontaire qui permettrait
de redonner la priorité à la qualité de vie.
Après un passionnant tour d’horizon des problèmes écologiques de notre planète, Yves Cochet et Agnès Sinaï (4)
s’arriment aussi à l’idée de décroissance matérielle.
Cet ouvrage très mordant nous mène dans les coulisses des négociations de l’Organisation mondiale du commerce,
du dernier sommet de Johannesburg, ou nous convie à la table des bras de fer menés par le lobby nucléaire.
Il fait aussi une analyse intéressante du déni de la crise écologique mondiale soulignant l’aveuglement des responsables
politiques :
Jacques chirac a fait « un discours enflammé (...) sur le développement durable à Johannesburg,
mais rien ne s’ensuivit ». Les auteurs insistent sur le fait qu’il n’existe aucune instance mondiale « à
la hauteur » capable de prendre en main cette crise environnementale majeure.
.../...
2
Dénonçant cette indifférence coupable, ils rappellent également que les pensées marxiste et libérale se sont
« enfermées dans la seule problèmatique production-consommation » et ne se sont jamais intéressées à la nature
autrement que comme source « d’énergies ou de matières premières ».
Les auteurs souhaitent « l’émergence d’un homo oecologicus qui sera constitutive de sociétés faites d’attachements
plutôt que d’individualismes.
A chacun d’y oeuvrer, vite.
En deux générations, la situation peut changer.
Dans deux générations, elle ne changera plus ».
Philippe Bovet.
Richard Douthwaite, The Growth Illusion, New Society Publishers,
Gabriola Island, Canada, 1999, 350 pages, 12.95 livres.
Lire Serge Latouche, “Pour une société de décroissance”, Le Monde
diplomatique , novembre 2003.
Objectif décroissance, Vers une société harmonieuse, Parangon, Lyon,
2003, 220 pages, 13 euros.
Sauver la Terre, Fayard,
Paris, 2003,280 pages, 190 euros.
Je pense de plus en plus que N Sarkozy veut faire du mieux qu'il peut pour le bien des Français et de la France.
Il y a des impératifs mondiaux sur lesquels il ne peut guère entraver les effets mais il va soulever des montagnes et
des critiques.
les Français ne sont pas très patriotes. Ils ne voient que par leur nombril.
Vivre mieux, c'est "changer la vie" actuelle.
Il faut du temps.
Encore prétentieuse, j'écrivais déjà en 2004 sur le forum du Fig qu'il fallait "TOUT REFAIRE EN FRANCE".
Encore prétentieuse, je crois que j'avais raison.
Merci Monsieur Le Président.
Travaillez bien et dur : c'est mon voeux pour la nouvelle année.
et soyez heureux avec Carla .......... après tout, pourquoi pas elle ?
Il parait qu'elle est de bonne famille et qu'en plus d'être belle, elle est intelligente.
Mais attention à vous.......
elle a critiqué votre politique et signé la pétition de Charlie Hebo contre les tests ADN.
C'est son droit mais elle est quand même dans votre lit !!!!
Hier à 11:37 par Florence67
» Immigration: une richesse pour la France?
Hier à 08:35 par Cousin Hubert
» RESISTANCE !!!!!
Hier à 00:25 par Cousin Hubert
» Garçon? Une coupe de sentiment d'insécurité, avec une larme de crème de mûres à l'Armagnac, je vous prie.
Ven 03 Mai 2024, 23:06 par Cousin Hubert
» La Gauche
Ven 03 Mai 2024, 18:33 par Cousin Hubert
» ECONOMIE : les banques et l'Etat
Jeu 02 Mai 2024, 08:52 par Caton l'Ancien
» Marseille
Dim 28 Avr 2024, 22:37 par Cousin Hubert
» émeutes
Dim 28 Avr 2024, 16:49 par paulau
» déficit public
Sam 27 Avr 2024, 16:45 par paulau