terrorisme culturel et intellectuel

Un lien ou on pourrait placer l'opinion et les actes de tous ces "génies" de la culture.


La France perd "un esprit visionnaire" qui "a révolutionné notre enseignement supérieur", a estimé aujourd'hui le ministre de l'Education nationale Luc Chatel dans un communiqué, en rendant hommage au directeur de Sciences Po Paris, Richard Descoings, retrouvé mort hier soir à Manhattan.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/04/04/97001-20120404FILWWW00365-descoings-a-revolutionne-l-education-chatel.php

Je ne sais pas ce qui est pire, l'hypocrisie ou l'imbécilité.

Quelqu'un me rappelait le titre d'un livre que je n'ai pas lu.
Pourtant je l'aime bien Jean Sevillia.

Ici, il parle du "Terrorisme intellectuel" qui nous plombe depuis plusieurs temps !
il est bon, me semble-t-il de le rappeler.


****La France, dit-on, est le pays de la liberté.

Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer.

Car tout se passe comme si un petit milieu détenait les clés de la vérité. Et ceux qui contestent son monopole sont victimes d'une censure insidieuse, qui les réduit au silence.
Sur la scène politique, culturelle et médiatique, ce terrorisme intellectuel s'exerce depuis cinquante ans.


En 1950, les élites exaltaient le paradis soviétique et chantaient la louange de Staline.

En 1960, elles assuraient que la décolonisation suffirait à garantir le bonheur des peuples d'outremer.

En 1965, elles s'enflammaient pour Fidel Castro, Hô Chi Minh ou Mao.

En mai 1968, elles rêvaient de libérer l'individu de toute contrainte sociale.

En 1975, elles saluaient la victoire des communistes en Indochine.

En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour entrer dans la lumière.

En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière.

Dans les années 1990, l'idéologie libertaire et l'ultralibéralisme se rejoignaient pour affirmer que le temps des nations, des familles et des religions était terminé.



Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ces positions ont été victimes du terrorisme intellectuel, car ils ont été traités de réactionnaires, de fascistes, de capitalistes, d'impérialistes, de colonialistes, de racistes, de xénophobes, d'obscurantistes ou de partisans de l'ordre moral, même quand ils ont eu raison avant tout le monde.

Le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire.

Pratiquant l'injure, l'anathème, le mensonge, l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle a tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l'avenir.

Quand on se sera enfin débarrassé de telles méthodes, la France redeviendra le pays de la liberté. *********

Merci d'avoir ressorti ce texte qui est toujours d'actualité et qui résume très bien ce qui se passe depuis plus de soixante ans.

Toute la Presse, l'Enseignement, les Médias, la Culture sont sous l'emprise de cette gauche insidieuse qui finit par faire la loi sans même qu'on s'en aperçoive. Seul Jean Sévillia et quelques rares autres savent analyser la situation et ont le courage de s'opposer. Ils sont malheureusement minoritaires.

Cet état de paralysie vient de l'immédiat après-guerre quand De Gaulle a perdu les pédales devant Staline (dès la fin 44 à Moscou).

Une partie de la "Résistance" noyautée par les communistes lui a lié les mains. En matière d'infiltration, les communistes avaient déjà une grande expérience d'agit-prop et, de plus, ils détenaient les armes. La monnaie d'échange fut Maurice Thorez, le déserteur qui avait gagné Moscou en 1940. Staline a exigé qu'il soit réintégré, condamnation effacée, et promu au rang de Ministre d'Etat. De Gaulle dut faire une place confortable au PC qui sut s'emparer de toutes les commandes vitales du pays, CGT aidant.

C'était d'autant plus facile que la quasi totalité des hommes de droite - dont certains avaient pu servir sous Pétain - était en prison (bien qu'innocents) ou privés de droits ou simplement suspects, comme les "ci-devant" de 1793. On n'imagine pas ce que fut la chasse aux fascistes des années 45-50. Tout ce qui ne portait pas le label "Issu de la Résistance" était automatiquement écarté. Ca faisait du monde car, je l'ai déjà dit ici, seulement un tout petit 0,5% des Français s'engagèrent dans la Résistance active.

On trouve encore aujourd'hui des lois qui interdisent la création de tout nouveau syndicat qui ne serait pas "issu de la Résistance".

C'est pourquoi on assiste à ces anomalies criantes :

- La France, on le sait, est fondamentalement plus à droite qu'à gauche, malgré l'énorme pression de la "bien-pensance", et le parti le plus à droite, le FN n'a que deux députés à l'Assemblée nationale, et encore, depuis peu. Mais les partis de gauche qui ont fait des scores très en-dessous du FN sont dix fois plus représentés.

- Tous les syndicats sont noyautés par la gauche. Et ils ne représentent que 7,5% des salariés !

- On continue d'assimiler la droite aux mots FACISME et ULTRALIBERALISME qui ont une connotation très péjorative. A tel point que tous ceux qui ne sont pas franchement à gauche sont forcément des fascistes.