Près de 27 décès par jour en France
Le deuxième rapport de l'Observatoire national du suicide montre l'ampleur de ce problème dans notre pays, notamment en zones rurales.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/suicide-pres-de-27-deces-par-jour-en-france-04-02-2016-2015387_57.php
Incroyable, nous qui sommes pourtant le pays le plus lumineux, le plus intelligent, le plus de tous las plus
Comme quoi les apparences sont trompeuses!
En 2012, le suicide a causé la mort de 9 715 personnes en France métropolitaine, « soit près de 27 décès par jour, loin devant la mortalité routière qui s'est élevée, cette même année, à 3 426 victimes », peut-on lire dans la synthèse du deuxième rapport de l'Observatoire national du suicide, remis mardi à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine (demain aura lieu la Journée nationale pour la prévention du suicide*). Ces chiffres ont de quoi effrayer. Et la réalité pourrait être bien pire encore puisque les auteurs de ce rapport de 481 pages, intitulé « Suicide, connaître pour prévenir : dimensions nationales, locales et associatives », ajoutent : « Il s'agit là d'une estimation puisqu'en raison d'erreurs ou d'absence de codage parmi les 558 408 certificats de décès enregistrés en 2012 le nombre de suicides se rapproche plus vraisemblablement des 10 700 décès. »
Globalement, ce sont les hommes qui recourent le plus à ce geste ultime de désespoir (et parviennent à leur but). « La surmortalité masculine est présente à tous les âges, bien que davantage marquée entre 25 et 44 ans où la part des décès masculins avoisine 80 %. » Les spécialistes notent aussi l'existence d'un « pic » de suicide après 75 ans. Quant aux tentatives de suicide, elles sont « surtout le fait de jeunes filles entre 15 et 20 ans et, dans une moindre mesure, des femmes âgées de 40 à 50 ans ». En France métropolitaine, le nombre de tentatives de suicide est estimé à environ 200 000 par an, 20 fois plus que le nombre de passages à l'acte réussis.
Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais champions du suicide
Le rapport fait état d'importantes disparités régionales (cf. infographie ci-dessous). Si le taux moyen de mortalité par suicide s'élève à 15,3 décès pour 100 000 habitants, la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais présentent les taux les plus élevés, avec respectivement 24,8 et 20,4 pour 100 000 habitants. Suivent la Basse-Normandie, le Limousin et les Pays de la Loire. À l'opposé, la région Paca est la moins touchée avec moins de 14 décès pour 100 000 habitants, et la Martinique, avec 5,5 suicides pour 100 000 habitants. Enfin, la seule région où le taux de suicide a augmenté depuis 2002 est la Lorraine. Au niveau national, le taux de décès volontaires a diminué de 17 % depuis 2002.
Copyright Apple, Inc., 2016
Le fait d'être « maigre », de consommer régulièrement du tabac ou de l'alcool ou encore de vivre seul sont les principaux facteurs de risque associés aux comportements suicidaires. À noter enfin que la pendaison est très fréquente (plus de la moitié des cas et davantage encore dans le Nord), loin devant les armes à feu (15 %, mais plus employées dans le Sud-Ouest), les prises de médicaments ou d'autres substances (11 %). Cependant, il existe des différences notables entre les sexes, les femmes prenant plus souvent des médicaments. Ces connaissances plus précises vont-elles permettre de mieux aider les personnes en détresse ? Il faut le souhaiter.
Le deuxième rapport de l'Observatoire national du suicide montre l'ampleur de ce problème dans notre pays, notamment en zones rurales.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/suicide-pres-de-27-deces-par-jour-en-france-04-02-2016-2015387_57.php
Incroyable, nous qui sommes pourtant le pays le plus lumineux, le plus intelligent, le plus de tous las plus
Comme quoi les apparences sont trompeuses!
En 2012, le suicide a causé la mort de 9 715 personnes en France métropolitaine, « soit près de 27 décès par jour, loin devant la mortalité routière qui s'est élevée, cette même année, à 3 426 victimes », peut-on lire dans la synthèse du deuxième rapport de l'Observatoire national du suicide, remis mardi à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine (demain aura lieu la Journée nationale pour la prévention du suicide*). Ces chiffres ont de quoi effrayer. Et la réalité pourrait être bien pire encore puisque les auteurs de ce rapport de 481 pages, intitulé « Suicide, connaître pour prévenir : dimensions nationales, locales et associatives », ajoutent : « Il s'agit là d'une estimation puisqu'en raison d'erreurs ou d'absence de codage parmi les 558 408 certificats de décès enregistrés en 2012 le nombre de suicides se rapproche plus vraisemblablement des 10 700 décès. »
Globalement, ce sont les hommes qui recourent le plus à ce geste ultime de désespoir (et parviennent à leur but). « La surmortalité masculine est présente à tous les âges, bien que davantage marquée entre 25 et 44 ans où la part des décès masculins avoisine 80 %. » Les spécialistes notent aussi l'existence d'un « pic » de suicide après 75 ans. Quant aux tentatives de suicide, elles sont « surtout le fait de jeunes filles entre 15 et 20 ans et, dans une moindre mesure, des femmes âgées de 40 à 50 ans ». En France métropolitaine, le nombre de tentatives de suicide est estimé à environ 200 000 par an, 20 fois plus que le nombre de passages à l'acte réussis.
Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais champions du suicide
Le rapport fait état d'importantes disparités régionales (cf. infographie ci-dessous). Si le taux moyen de mortalité par suicide s'élève à 15,3 décès pour 100 000 habitants, la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais présentent les taux les plus élevés, avec respectivement 24,8 et 20,4 pour 100 000 habitants. Suivent la Basse-Normandie, le Limousin et les Pays de la Loire. À l'opposé, la région Paca est la moins touchée avec moins de 14 décès pour 100 000 habitants, et la Martinique, avec 5,5 suicides pour 100 000 habitants. Enfin, la seule région où le taux de suicide a augmenté depuis 2002 est la Lorraine. Au niveau national, le taux de décès volontaires a diminué de 17 % depuis 2002.
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Le fait d'être « maigre », de consommer régulièrement du tabac ou de l'alcool ou encore de vivre seul sont les principaux facteurs de risque associés aux comportements suicidaires. À noter enfin que la pendaison est très fréquente (plus de la moitié des cas et davantage encore dans le Nord), loin devant les armes à feu (15 %, mais plus employées dans le Sud-Ouest), les prises de médicaments ou d'autres substances (11 %). Cependant, il existe des différences notables entre les sexes, les femmes prenant plus souvent des médicaments. Ces connaissances plus précises vont-elles permettre de mieux aider les personnes en détresse ? Il faut le souhaiter.
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