14/06/2013
100.000 enfants en danger
Ce chiffre, stable d'année en année, est au cœur d'un colloque organisé ce vendredi au Sénat. Valérie Trierweiler, qui préside cette réunion, évoque un futur texte législatif qui devra notamment aborder la question du signalement des cas de maltraitance.
En France, deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents. Autrement dit, chaque année, 600 à 700 décès sont imputables aux mauvais traitements se déroulant au sein même de la famille. C'est sur ce constat qu'un colloque a lieu ce vendredi à l'initiative du sénateur socialiste de l'Isère André Vallini, en présence de Valérie Trierweiler et de plusieurs ministres, dont Vincent Peillon, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem et Dominique Bertinotti.
En France, 100.000 enfants sont en danger, selon les associations spécialisées dans la protection de l'enfance. Parmi eux, 20.000 sont à proprement parler «maltraités». Cette maltraitance, qui ne conduit pas toujours à un décès, prend bien d'autres formes.. «Elle est physique, sexuelle ou encore psychologique», énumère Yves Gérard, responsable de l'association Enfant bleu, basée à Toulouse. «Il y a aussi ce que nous appelons les négligences lourdes, lorsque des enfants malades ou blessés ne reçoivent pas les soins appropriés», ajoute-t-il.
Le cas le plus difficile à reconnaître reste la maltraitance psychologique. «Contrairement aux autres, elle ne laisse aucune trace», explique Isabelle Guillemet, secrétaire générale de l'association Enfance et partage. «L'autre problème, c'est qu'un enfant maltraité considère le plus souvent que c'est normal, surtout s'il n'a jamais connu d'autre situation», déplore-t-elle. Sans compter que «comme 90% des cas de maltraitance ont lieu dans le cadre familial, l'enfant a du mal à dénoncer ses bourreaux, qu'il aime malgré tout», précise Isabelle Guillemet.
«Il faut simplifier les procédures d'alerte»
Toutes ces données sont à utiliser «avec précaution», d'après Yves Gérard, de l'Enfant bleu. «Le sujet est encore tabou et ces situations sont difficiles à signaler, explique la secrétaire générale d'Enfance et partage, soulignant que cela se passe dans un milieu fermé, où la personne maltraitante a un grand pouvoir sur la maltraitée, qu'elle menace». Autre obstacle, «les enseignants, en contact permanent avec les enfants, ont peur des représailles des parents s'ils constatent une maltraitance et la dénonce», remarque Yves Gérard. Au final, «c'est un peu je ne vois rien, je ne dis rien, je n'entends rien», dit-il.
Présidente de ce colloque, Valérie Trierweiler a indiqué vendredi que les débats pourraient déboucher sur une proposition de loi du sénateur André Vallini. La maltraitance des enfants devrait également être décrétée grande cause nationale.
Yves Gérard espère aussi que l'allégement des procédures d'alerte va être évoqué. «À l'heure actuelle, ces procédures de signalement sont très lourdes et prennent du temps. L'enseignant doit en parler au chef d'établissement, qui lui-même devra prendre la décision de prévenir les autorités compétentes», détaille-t-il. Ensuite, il faut clarifier la situation, «pour que les gens se sentent plus en sécurité», poursuit-il. Enfin, «il faut faire de la prévention auprès des enfants, pour qu'ils soient conscients que les actes de maltraitance dont ils peuvent être victimes sont punis par la loi», conclut Isabelle Guillemet.
Vendredi matin, André Vallini, invité de Canal +, a dit son souhait d'«améliorer le repérage et faire en sorte que tout le monde soit vigilant et réactif».
Le 119 est le numéro du service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/06/14/01016-20130614ARTFIG00409-maltraitance-100000-enfants-en-danger.php
Dans notre société les enfants sont en danger permanent, on ne le dira jamais assez.
100.000 enfants en danger
Ce chiffre, stable d'année en année, est au cœur d'un colloque organisé ce vendredi au Sénat. Valérie Trierweiler, qui préside cette réunion, évoque un futur texte législatif qui devra notamment aborder la question du signalement des cas de maltraitance.
En France, deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents. Autrement dit, chaque année, 600 à 700 décès sont imputables aux mauvais traitements se déroulant au sein même de la famille. C'est sur ce constat qu'un colloque a lieu ce vendredi à l'initiative du sénateur socialiste de l'Isère André Vallini, en présence de Valérie Trierweiler et de plusieurs ministres, dont Vincent Peillon, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem et Dominique Bertinotti.
En France, 100.000 enfants sont en danger, selon les associations spécialisées dans la protection de l'enfance. Parmi eux, 20.000 sont à proprement parler «maltraités». Cette maltraitance, qui ne conduit pas toujours à un décès, prend bien d'autres formes.. «Elle est physique, sexuelle ou encore psychologique», énumère Yves Gérard, responsable de l'association Enfant bleu, basée à Toulouse. «Il y a aussi ce que nous appelons les négligences lourdes, lorsque des enfants malades ou blessés ne reçoivent pas les soins appropriés», ajoute-t-il.
Le cas le plus difficile à reconnaître reste la maltraitance psychologique. «Contrairement aux autres, elle ne laisse aucune trace», explique Isabelle Guillemet, secrétaire générale de l'association Enfance et partage. «L'autre problème, c'est qu'un enfant maltraité considère le plus souvent que c'est normal, surtout s'il n'a jamais connu d'autre situation», déplore-t-elle. Sans compter que «comme 90% des cas de maltraitance ont lieu dans le cadre familial, l'enfant a du mal à dénoncer ses bourreaux, qu'il aime malgré tout», précise Isabelle Guillemet.
«Il faut simplifier les procédures d'alerte»
Toutes ces données sont à utiliser «avec précaution», d'après Yves Gérard, de l'Enfant bleu. «Le sujet est encore tabou et ces situations sont difficiles à signaler, explique la secrétaire générale d'Enfance et partage, soulignant que cela se passe dans un milieu fermé, où la personne maltraitante a un grand pouvoir sur la maltraitée, qu'elle menace». Autre obstacle, «les enseignants, en contact permanent avec les enfants, ont peur des représailles des parents s'ils constatent une maltraitance et la dénonce», remarque Yves Gérard. Au final, «c'est un peu je ne vois rien, je ne dis rien, je n'entends rien», dit-il.
Présidente de ce colloque, Valérie Trierweiler a indiqué vendredi que les débats pourraient déboucher sur une proposition de loi du sénateur André Vallini. La maltraitance des enfants devrait également être décrétée grande cause nationale.
Yves Gérard espère aussi que l'allégement des procédures d'alerte va être évoqué. «À l'heure actuelle, ces procédures de signalement sont très lourdes et prennent du temps. L'enseignant doit en parler au chef d'établissement, qui lui-même devra prendre la décision de prévenir les autorités compétentes», détaille-t-il. Ensuite, il faut clarifier la situation, «pour que les gens se sentent plus en sécurité», poursuit-il. Enfin, «il faut faire de la prévention auprès des enfants, pour qu'ils soient conscients que les actes de maltraitance dont ils peuvent être victimes sont punis par la loi», conclut Isabelle Guillemet.
Vendredi matin, André Vallini, invité de Canal +, a dit son souhait d'«améliorer le repérage et faire en sorte que tout le monde soit vigilant et réactif».
Le 119 est le numéro du service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/06/14/01016-20130614ARTFIG00409-maltraitance-100000-enfants-en-danger.php
Dans notre société les enfants sont en danger permanent, on ne le dira jamais assez.
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