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En ces temps anciens, il advint que trois chevaliers, de la caste des Prauffiteurs, lassés d'une vie facile que leur procuraient les Zalloques (ils s'agissait d'une tribu philanthrope située près du fleuve Saînhe, sur une montagne d'or appelée Baireci), décidèrent de se rendre en ville pour goûter aux plaisirs qu'elle pouvait offrir.
Nos trois preux chevaliers se demandèrent comment s'y rendre et finir par se mettre d'accord sur ce qui se ferait: on "emprunterait" de façon définitive un destrier.
Ils savaient que le roi, un tout petit bonhomme complexé qui portait des talonnettes pour se grandir, et qui lorgnait avec envie sur son cousin Hamerloque Hô Bama Ier, ne leur en voudrait pas.
Il faut dire que Tristan, Hubert et Antonin faisait partie d'une caste récemment arrivée dans le royaume et que le roi s'efforçait, à grand renfort d'argent public, à intégrer dans sa hiérarchie proche: il leur garantissait des postes inutiles, leur faisait des dons mirobolants que son propre peuple ne recevrait jamais, même les plus malheureux.
Le mini roi, dont l'épouse avait su conquérir intimement les coeurs des puissants de ce monde, chantait le soir à la veillée, des chansons de son cru, vantant les mérites des amis de nos trois chevaliers.
Le roi avait promis au bon peuple crédule d'envoyer son Grand Connétable Carrechair nettoyer les bancs vieux où traînaient le soir des malandrins plus habiles à dépouiller un bougeois travailleur qu'à mettre la main dans pétrin du boulanger pour gagner une vie sans reproche.
Or, la nuit même où nos chevaliers découvrirent les plaisirs de la ville, ils s'entendirent dire par de pauvres gueux crasseux: "Oh là, chevaliers de la caste nouvelle, pouvez-vous aider de pauvres malheureux comme nous ?".
Ils rirent de bon coeur et donnèrent une bonne correction à ces vils pouilleux qui avaient osé les regarder de travers.
Le bruit de la rixe finit par attirer les connétables du roi qui attendirent patiemment que les pouilleux furent rossés avant d'intervenir, leur recommandant de ne plus exciter de la sorte les nouveaux venus, car tel était le désir du roi.
Les connétables suivirent à distance les trois chevaliers, prêts à intervenir au cas où des sujets du roi osent encore créer une gêne aux protégés du roi.
Il n'en fut rien. Malheureusement, partis au grand galop de leur destrier, les trois chevaliers churent et se cassèrent, qui la tête, qui une autre partie du corps.
Le petit roi et la reine furent fort marris et exigèrent la tête des gens d'armes.
Le soir même, la reine chanta à voix basse - elle ne pouvait faire autrement- une ode à la gloire des trois chevaliers, tandis que la foule, venue du village des trois chevaliers, hurlaient à qui veut l'entendre qu'on avait assassiné leurs chérubins. Le roi, vite, dépêcha son Grand Vizir Emplumé, le Grand Vil Heupain, pour couvrir d'or le Prauffiteurs et leur donner de nouveaux postes auprès de lui.
Le bon peuple du royaume, quant à lui, sentit que le roi en faisait trop cette fois, en eut franchement assez,et il commença à aiguiser les fourches, et à préparer des frondes.
Conte ancien du Royaume de Sarre Kho, par Jean de la Bigoudénie.
Nos trois preux chevaliers se demandèrent comment s'y rendre et finir par se mettre d'accord sur ce qui se ferait: on "emprunterait" de façon définitive un destrier.
Ils savaient que le roi, un tout petit bonhomme complexé qui portait des talonnettes pour se grandir, et qui lorgnait avec envie sur son cousin Hamerloque Hô Bama Ier, ne leur en voudrait pas.
Il faut dire que Tristan, Hubert et Antonin faisait partie d'une caste récemment arrivée dans le royaume et que le roi s'efforçait, à grand renfort d'argent public, à intégrer dans sa hiérarchie proche: il leur garantissait des postes inutiles, leur faisait des dons mirobolants que son propre peuple ne recevrait jamais, même les plus malheureux.
Le mini roi, dont l'épouse avait su conquérir intimement les coeurs des puissants de ce monde, chantait le soir à la veillée, des chansons de son cru, vantant les mérites des amis de nos trois chevaliers.
Le roi avait promis au bon peuple crédule d'envoyer son Grand Connétable Carrechair nettoyer les bancs vieux où traînaient le soir des malandrins plus habiles à dépouiller un bougeois travailleur qu'à mettre la main dans pétrin du boulanger pour gagner une vie sans reproche.
Or, la nuit même où nos chevaliers découvrirent les plaisirs de la ville, ils s'entendirent dire par de pauvres gueux crasseux: "Oh là, chevaliers de la caste nouvelle, pouvez-vous aider de pauvres malheureux comme nous ?".
Ils rirent de bon coeur et donnèrent une bonne correction à ces vils pouilleux qui avaient osé les regarder de travers.
Le bruit de la rixe finit par attirer les connétables du roi qui attendirent patiemment que les pouilleux furent rossés avant d'intervenir, leur recommandant de ne plus exciter de la sorte les nouveaux venus, car tel était le désir du roi.
Les connétables suivirent à distance les trois chevaliers, prêts à intervenir au cas où des sujets du roi osent encore créer une gêne aux protégés du roi.
Il n'en fut rien. Malheureusement, partis au grand galop de leur destrier, les trois chevaliers churent et se cassèrent, qui la tête, qui une autre partie du corps.
Le petit roi et la reine furent fort marris et exigèrent la tête des gens d'armes.
Le soir même, la reine chanta à voix basse - elle ne pouvait faire autrement- une ode à la gloire des trois chevaliers, tandis que la foule, venue du village des trois chevaliers, hurlaient à qui veut l'entendre qu'on avait assassiné leurs chérubins. Le roi, vite, dépêcha son Grand Vizir Emplumé, le Grand Vil Heupain, pour couvrir d'or le Prauffiteurs et leur donner de nouveaux postes auprès de lui.
Le bon peuple du royaume, quant à lui, sentit que le roi en faisait trop cette fois, en eut franchement assez,et il commença à aiguiser les fourches, et à préparer des frondes.
Conte ancien du Royaume de Sarre Kho, par Jean de la Bigoudénie.
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