Keiny a écrit:Donc nous sommes en periode de deflation ....contraire a cette belle epoque inflationiste ou la demande se faisait sentir partout dans tous les domaines.......
Heu... C'est surtout a la base un problème d’insolvabilité générale (particuliers, entreprises, états).
Les injections de liquidités des principales banques centrales (FED, BCE, BoJ) n'ont pas relancé la croissance réelle de la production comme prévu, mais ont créé des bulles de survalorisation d'actifs que l'on sait pertinemment pourris. Cela a été encore amplifié par des taux d’intérêts négatifs sur les créances souveraines de pays que l'on sait parfaitement insolvables...
En gros, les banques centrales ont épuisé toutes leurs cartouches pour relancer l’économie: injection monétaire et taux négatifs... Il n'y a plus rien dans leur chargeur...
Toute bulle finit un jour par exploser.... sauf qu'aujourd'hui, il n'y en a jamais eu autant: prêts étudiants aux USA, immobilier en Chine, gaz et pétrole de schiste aux USA, etc.... La pire de toutes étant la bulle des créances souveraines, car si le marché obligataire s'effondre, c'est l'existence même de la monnaie de crédit qui sera remise en cause, et en particulier le dollar.
Sachant que la croissance réelle mondiale (c'est a dire hors endettement servant a gonfler des bulles d'actifs) est pratiquement proportionnelle a l’énergie primaire (pétrole, gaz, charbon) brûlée par an, ($7000/tonne équivalent pétrole), c'est non pas vers un économiste qu'il faut se tourner, mais vers un géologue pétrolier pour savoir ce qu'il nous est permis d’espérer.
La réponse est simple: plateau oscillant que nous connaissons actuellement depuis 2007, qui peut durer de 10 a 20 ans selon les estimations, puis déclin, puis effondrement...
Il suffit de se reporter aux perspectives de production de l'ex-PDG de Total dans les minutes de l’assemblée nationale: la production actuelle est de 91 millions de barils/jour actuellement, et elle plafonnera a 95 millions de barils/jour... Donc, l’espérance de croissance réelle est infime dans l’économie thermo-industrielle actuelle, et il n'y a pas de solution de substitution...
Quant aux aspects "inflationniste" ou "déflationniste" de l’économie, on peut s'attendre sur le moyen terme a une prolongation sévère de la déflation actuelle, entraînant des défauts en cascade et un deleveraging des actifs tangibles, qui poussera sans doute les banques centrales a injecter de la monnaie au niveau de la base de la pyramide, ce qui entraînera de facto une inflation voire une hyper-inflation... (C'est juste une spéculation)... De toute façon, ceci n'est pas très important puisque les banques centrales ne peuvent déjà plus contrôler l’économie réelle en jouant sur les masses monétaires et les taux d’intérêts...
En 20 lignes, vous savez tout ce qu'on ne vous dira jamais sur les merdias... Il reste a le digérer maintenant...
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